Semaine du rein : l'insuffisance rénale trop souvent ignorée
L’insuffisance rénale est une maladie dite "silencieuse", quasiment asymptomatique. La Semaine du rein, qui s'ouvre aujourd'hui, peut être l'occasion de vous faire dépister gratuitement.
En France, six millions de personnes ont les reins malades et l'ignorent. Et quand les premiers symptômes surviennent, il est souvent trop tard. La perte de poids, les nausées, les crampes ou les oedèmes apparaissent en effet quand le rein est déjà en partie détruit. Quand l’insuffisance rénale est diagnostiquée à un stade avancé, les patients doivent être traités en urgence, greffés ou dialysés. Grâce au dépistage, il est pourtant possible de ralentir voire de stopper l'évolution de la maladie.
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Les examens sont simples : il suffit de contrôler la tension et la quantité de sucre dans le sang. Un test urinaire est également réalisé. "Normalement, un rein n'élimine pas de protéine, ni de sang. Si on en retrouve sur la bandelette urinaire, c'est qu'il y a un problème", explique le néphrologue Christophe Ridel. Quelques secondes suffisent pour obtenir le résultat. En cas d'anomalie, le patient est dirigé vers son médecin traitant.
Pour prendre soin de ses reins, il est également conseillé d'avoir une alimentation saine et équilibrée, de boire beaucoup, et de ne pas manger trop salé car l'excès de sel favorise l'hypertension. Parce qu'elle abîme les microvaisseaux des reins, c'est un facteur de risque supplémentaire.
À l’occasion de la semaine du rein, des séances de dépistage, anonymes et gratuites, sont réalisées un peu partout en France cette semaine. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de l'Association France Rein.