Lymphome et implants mammaires : de nouveaux cas recensés
Selon l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), encore trois nouveaux cas de lymphome anaplasique à grandes cellules (LAGC) ont été recensés chez des femmes porteuses d'implants mammaires.
En mars 2015, le rapport de l'Institut national du cancer dans le cadre d'une surveillance lancée par l'ANSM, faisait acte de 18 patientes ; ce chiffre s'élève aujourd'hui à 22 dont 2 décès et 20 cas d'évolution favorable. Ces cas se sont déclarés entre 2011 et juillet 2015.
A la suite de ce rapport qui confirmait un lien statistique irréfutable, un comité d'expert avait été crée par l'ANSM afin d'élucider le mécanisme d'apparition de ce type de cancer. Parmi les pistes envisagées, une réaction inflammatoire avait notamment été évoquée.
Aucune marque incriminée spécifiquement
En 2013, le premier décès avait fortement suspecté les implants PIP, elles étaient alors incriminées dans un scandale concernant leur risque de rupture. A l'époque, ceci avait entraîné 17.000 retraits, et convaincu les autorités sanitaires de recommander le retrait de tous les implants de cette marque chez toutes les femmes les portant.
Aujourd'hui cependant, aucune marque de prothèse n'est incriminée plus qu'une autre, la surface des implants serait en cause, les modèles texturés (rugueux) notamment. Il faut tout de même rappeler que ce type de lymphome est extrêmement rare et ne concerne qu'une infime minorité de femmes parmi les 400.000 porteuses d'implants mammaires en France.