Paxlovid : faut-il faciliter la prescription du traitement anti-Covid de Pfizer ?
Dans un avis publié le 25 avril, la Haute Autorité de santé se prononce en faveur du remboursement du Paxlovid. A ce jour, cet antiviral du laboratoire Pfizer reste peu prescrit par les médecins.
Un traitement antiviral efficace, facile à prendre, et pourtant délaissé… Seulement quelques milliers de prescriptions de ce médicament ont été faites depuis janvier 2022, alors que chaque jour plusieurs dizaines de milliers de nouveaux cas de Covid sont signalés.
Faciliter l’accès au traitement
En rendant cet avis, la Haute Autorité de santé (HAS) souhaite rendre la prescription beaucoup plus simple pour les médecins. A ce jour, les spécialistes doivent suivre une procédure complexe à chaque prescription de Paxlovid, via notamment un questionnaire en ligne.
L'inscription au remboursement de ce traitement devrait faciliter la prescription du Paxlovid en médecine de ville et donc son accès pour les patients- La HAS
Actuellement, le Paxlovid est en réalité déjà remboursé en France. Mais pour l’instant il s'agit de modalités d'urgence, dite "d'accès précoce".
Pour les personnes à risque de forme grave
Tout le monde n'est pas susceptible de bénéficier de ce traitement. En effet, ce médicament est indiqué uniquement pour les personnes à risque et quand elles ne doivent pas être placées sous oxygène. Mais cela représente de nombreuses catégories de patients, dont les plus de 65 ans et ceux en surpoids.
Au total, le nombre de patients éligibles au Paxlovid "peut ainsi être estimé à un maximum de 20% du nombre de nouveaux cas", estime ainsi la HAS.
Et pour être efficace, le traitement doit être donné très vite après les premiers symptômes. "La précocité d'administration par rapport au début des symptômes - dans les cinq jours suivant l'apparition des symptômes - est un point important", précise l’autorité sanitaire.
Cet avis de la HAS suit de quelques jours une position semblable de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Celle-ci a aussi recommandé de privilégier le Paxlovid par rapport à d'autres traitements, notamment la pilule concurrente du laboratoire Merck, le molnupiravir.
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