Peut-on donner du miel à un bébé ?
La Docteure Faïza Bossy, médecin nutritionniste, vous explique pourquoi il ne faut surtout pas donner de miel à un bébé de moins d'un an.
Si le miel présente des bienfaits pour la santé, il n'est pas adapté à tout le monde. En effet, il est strictement à proscrire chez les bébés de moins de 12 mois, nous explique la Docteure Faïza Bossy, médecin nutritionniste.
Pourquoi ? "Le miel contient des spores de la bactérie Clostridium botulinum, responsables du botulisme infantile", détaille la spécialiste. Ces spores, présentes dans les poussières et certains sols, sont en effet transportées par les abeilles et peuvent ensuite se retrouver dans le miel qu'elles fabriquent, selon l'Anses.
C'est pour cela que "le miel ne devrait jamais être ajouté à l'alimentation des nourrissons, ni utilisé sur le doigt ou la tétine pour calmer un nourrisson agité, souffrant de coliques" par exemple, détaille l'agence nationale.
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Qu'est-ce que le botulisme infantile ?
Si un bébé de moins d'un an consomme du miel contaminé par ces spores, celles-ci peuvent se développer dans son intestin, "et y produire une toxine responsable de la maladie", détaille l'Anses. Après un an, "le système digestif du bébé est plus mature et peut gérer ces spores sans risque".
"Le botulisme infantile est une maladie rare, mais grave voire mortelle", alerte la médecin nutritionniste. Cette maladie affecte le système nerveux. À ce jour, et en l’état actuel des connaissances, le miel - pasteurisé et non pasteurisé -est la seule source identifiée d’exposition alimentaire à cette bactérie.
Quels sont les symptômes du botulisme infantile ?
Le symptôme le plus commun et le plus précoce du botulisme infantile est la constipation.
D'autres symptômes décrivent un état de faiblesse générale :
- faible réflexe de succion,
- irritabilité,
- manque d'expression faciale,
- perte de contrôle des mouvements de la tête.
"La paralysie du diaphragme peut entraîner des troubles respiratoires, nécessitant d’urgence une prise en charge médicalisée. La plupart des cas de botulisme infantile nécessitent une hospitalisation très longue sous assistance respiratoire. Cependant, dans les pays occidentaux, les cas mortels sont extrêmement rares", conclut l'Anses.