Peut-on envisager une grossesse quand on a une rectocolite hémorragique ?
La rectocolite hémorragique est-elle incompatible avec un projet de grossesse ? Les explications du Dr Romain Altwegg, gastro-entérologue.
Vous souffrez d'une rectocolite hémorragique et souhaitez avoir un enfant ? "C'est tout à fait possible", rassure le Dr Romain Altwegg, gastro-entérologue.
Et de poursuivre : "on ne note pas de diminution de la fécondité lorsque les patientes sont en rémission. Le conseil qu'on peut donner, c'est de tomber enceinte quand la maladie est au repos".
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Peut-on arrêter les traitements ?
"Le vrai problème que l'on a, c'est que souvent, les femmes qui veulent tomber enceintes souhaitent arrêter les traitements. Mais le risque de l'arrêt du traitement est de faire une poussée, qui va entraîner des complications sur la grossesse avec des risques de fausses couches et de prématurité", déplore le spécialiste.
Si les traitements que vous avez ne sont pas contre-indiqués par une grossesse, "on va les maintenir jusqu'au sixième ou au neuvième mois, jusqu'à l'accouchement, pour limiter le risque de complications", explique le spécialiste.
Qu'est-ce que la rectocolite hémorragique ?
La rectocolite hémorragique est une maladie inflammatoire chronique du gros intestin et du rectum, explique le Vidal. Elle provoque une inflammation, des ulcères et une fragilité de la partie la plus superficielle de la paroi interne du côlon et du rectum.
"Elle est le plus souvent diagnostiquée chez des personnes âgées de 30 à 40 ans, mais elle est parfois observée chez des enfants et des adolescents. Les hommes et les femmes sont touchés en égale proportion. En France, la rectocolite hémorragique touche environ une personne sur 1000".
Quels sont les symptômes de la rectocolite hémorragique ?
"Évoluant par poussées dont la fréquence, la durée et la sévérité varient considérablement selon les patients, la rectocolite hémorragique se traduit principalement par de la fatigue, des maux de ventre, le besoin impérieux et fréquent d’aller aux toilettes - souvent sans résultat ou pour faire de petites quantités de sang ou de glaires sanguinolentes", poursuit le Vidal.
Une personne atteinte peut ressentir le besoin d’aller aux toilettes jusqu’à 20 fois dans une journée. Une perte de poids est parfois observée lorsque les poussées durent plusieurs semaines.