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Plusieurs cas de méningites signalés en France : faut-il s'inquiéter ?

Les autorités sanitaires du Royaume-Uni appellent à la prudence face à la recrudescence des cas d'infection invasive à méningocoque. Quatre cas ont également été détectés en France.

Mathis Thomas
Rédigé le
Quels sont les vaccins obligatoires en France ?  —  Allo Docteurs - Newen Digital

Des symptômes proches de ceux de la grippe, mais un taux de létalité qui suscite l’inquiétude. Plusieurs cas d'infection invasive à méningocoque ont été signalés ces derniers jours chez des individus de retour de pèlerinage à La Mecque, en Arabie Saoudite, signale la plateforme du ministère britannique de la Santé Travel Health Pro.

Au total, 14 cas ont pour l’instant été détectés, dont quatre en France. Les États-Unis, le Royaume-Uni, la Norvège et les Pays-Bas sont également concernés. Les autorités sanitaires britanniques ont lancé une alerte nationale, face au risque potentiellement mortel de développer cette maladie. 

Qu’est-ce qu’une infection invasive à méningocoque ?

Comme leur nom l’indique, "les infections invasives à méningocoque (IIM) sont des infections bactériennes dues au méningocoque", nous apprend Santé publique France. Pour être plus précis, les méningocoques sont une famille de bactéries responsables de méningites contagieuses et dangereuses, en particulier chez les enfants et les adolescents. 

Les méningites sont des infections particulièrement graves du cerveau et de la moelle épinière. Elles sont mortelles une fois sur dix et, le reste du temps, entraînent généralement d'importantes séquelles neurologiques. Elles sont le plus souvent provoquées par un virus, mais aussi parfois par des bactéries, dites méningocoques. 

Il existe plusieurs grandes familles de méningocoques. Quatre sérogroupes ont été particulièrement signalés ces dernières années. "Les IIM B comptabilisent le plus de cas avec 240 cas en 2023, suivi des IIM W (160), des IIM Y (130), tandis que les IIM C sont devenues rares (5)", avertit Santé publique France.  

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Quels sont les symptômes de l'infection à méningocoque ?

La bactérie responsable de l’infection invasive à méningocoque "se transmet par voie aérienne", notamment par les gouttelettes de salive, précise l’Institut Pasteur. "À partir de sa localisation rhino-pharyngée, le microbe diffuse par voie sanguine jusqu’aux méninges", les membranes qui entourent le système nerveux central. 

Les autorités britanniques alertent le grand public sur les premiers symptômes de l’infection invasive à méningocoque, qui peuvent être confondus avec d’autres maladies courantes, comme la grippe ou le rhume. Le ministère de la Santé français indique de son côté que les IIM peuvent entraîner "une fièvre élevée mal tolérée et/ou des taches rouges ou violacées (purpura), un état de choc non expliqué". Des maux de tête, une raideur de la nuque, une grande fatigue ou des nausées sont également des premiers signaux d’alerte d’une possible infection invasive à méningocoque.  

Les symptômes évoluent ensuite rapidement, en quelques jours à peine, et nécessitent une prise en charge adaptée. "Pour les personnes contacts à risque d’un cas d’infection invasive à méningocoque un traitement antibiotique doit être pris rapidement, éventuellement complété par une vaccination", poursuit Santé publique France.  

Comment se protéger d'une infection à méningocoque ?

Pour l’instant, seul le vaccin anti-méningocoque C est obligatoire pour tous les nourrissons, tandis que celui contre le sérogroupe B n'est que recommandé. Suivant les recommandations de la Haute autorité de santé (HAS), le gouvernement devrait bientôt annoncer l’élargissement de la vaccination contre les infections invasives à méningocoque.

Chez les nourrissons, d'abord, où la vaccination contre toutes les souches (A, B, C, W et Y) sera obligatoire. Chez les adolescents, ensuite, une dose de rappel contre A, C, W et Y sera recommandée entre 11 et 14 ans, même s'ils ont déjà bien reçu ce vaccin au plus jeune âge. 

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