Pornographie : pourquoi des associations demandent la suspension de Twitter en France
Des associations de protection de l’enfance ont annoncé se saisir ce lundi 29 août de l’Arcom. Elles souhaitent que le réseau social empêche les mineurs d’accéder aux contenus pornographiques sur la plateforme.
Contrairement à Instagram, à cheval sur les règles de nudité, Twitter est extrêmement permissif sur la pornographie diffusée sur sa plateforme. Plusieurs associations de protection de l’enfance ont saisi ce lundi 29 août l’Autorité publique française de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom), reprochant au réseau social de laisser des contenus pornographiques, pédopornographiques et zoophiles en accès libre pour les mineurs.
Le Conseil Français des Associations pour les Droits de l'Enfant (Cofrade) accompagnée de l'Observatoire de la Parentalité et de l’Éducation Numérique (OPEN) demandent la mise en demeure de Twitter, voire son bannissement de l’Hexagone, si la plateforme ne contrôle pas les contenus publiés par ses utilisateurs.
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La plateforme "n'est pas destinée aux mineurs"
Ces associations avaient déjà publié une tribune sur le sujet en mai dernier. “Nos associations ont constaté la présence sur Twitter de très nombreuses images et vidéos pornographiques, susceptibles d'être vues par des enfants”, détaille le communiqué. “Or, l'article 227-24 du code pénal sanctionne le fait de laisser de tels contenus à disposition d'internautes mineurs.”
Twitter précise uniquement dans ses conditions d’utilisation que la plateforme “n’est pas destinée aux mineurs”, et autorise donc les contenus pornographiques. D’après les règles du réseau, les internautes peuvent signaler leur propre contenu au moment de partager des photos ou des vidéos.
"Suspendre l'accès" à Twitter
“Après avoir tenté, en vain, d'échanger avec le siège français de Twitter sur leur politique en matière de protection des enfants (...), nous avons demandé à l'Arcom de mettre en application les dispositions juridiques lui permettant de mettre en demeure la plateforme”, précisent les associations.
“À l'issue de cette démarche, si Twitter ne se conforme pas à la loi, le tribunal judiciaire de Paris se verrait en droit de suspendre l'accès à ce réseau social”, conclut le communiqué.