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Pourquoi les femmes sont-elles plus sensibles au froid ?

Les femmes seraient plus frileuses que les hommes. Idée reçue ou réalité ? En pleine vague de froid européenne, on vous dit tout.

Dr Charlotte Tourmente
Rédigé le , mis à jour le
Les bons réflexes à adopter en période de grand froid  —  Allo Docteurs - Newen Digital

-43°C en Suède, -30 en Norvège et -2 à Paris. Une vague de froid exceptionnelle sévit cette semaine en Europe.

Pour étudier le rapport au froid selon les genres, des chercheurs ont analysé leurs préférences de températures. Des études ont montré une température idéale différente de deux degrés en moyenne : entre 22 et 24°C pour les hommes et entre 24,5 et 26°C pour les femmes.

Cette différence de ressenti s’explique par de nombreuses raisons : le métabolisme, les hormones, la façon dont les standards thermiques ont été mis au point, ou encore l’âge et plus ponctuellement la fatigue et le stress. 

Un métabolisme différent des hommes

Les hommes sont connus pour produire davantage de chaleur métabolique car physiologiquement, ils ont davantage de masse musculaire que de masse grasse. Or la masse musculaire produit de la chaleur, tandis que la masse grasse non. Résultat, les femmes ont l’impression d’une température plus fraîche qu’eux dans un même environnement thermique.

De plus, les femmes sont moins satisfaites que les hommes des températures intérieures d’après les études. Les standards thermiques auraient-ils négligé les femmes lorsqu’ils ont été mis au point ? 

En effet, dans les années 1960, les normes internationales de confort thermique ont été mises au point par des hommes pour des hommes. Ils ont donc sous-estimé le métabolisme des femmes, l’estimant proche de celui des hommes plus lourds et au métabolisme différent.

En complément, une explication plus frivole se trouve dans les vêtements puisque les femmes ont longtemps été habillées de façon plus légère pour respecter les codes vestimentaires en vigueur. Ce qui tend à changer au 21e siècle. 

Les hormones féminines, plus frileuses ?

Mais ce n'est pas tout. Le niveau de testostérone détermine la capacité d’un homme à ressentir la chaleur. Plus il est bas, plus celui-ci a froid. C’est la raison pour laquelle en vieillissant, les hommes ont souvent plus froid que lorsqu’ils étaient jeunes - le niveau de testostérone baissant avec l’âge.

À l’inverse chez les femmes, les estrogènes ont tendance à épaissir le sang, qui coule moins facilement dans les extrémités, d’où les mains et les pieds froids. Une étude de 1998 avait estimé que la température des mains des femmes était inférieure de 1,6 degré à celles des mains masculines.

De plus, les estrogènes affectent également la thermorégulation dans le cerveau, cette régulation de la chaleur effectuée par le chef d’orchestre des hormones, l’hypothalamus. 

Enfin, le pic de progestérone, autre hormone féminine, au moment de l’ovulation élève la température interne de 0,3 à 0,7 degrés. Rendant le corps des femmes encore plus sensible au froid extérieur… Un constat également observé lors de la prise de pilules contraceptives. 

Sources

Le froid, mauvais pour la santé  —  Le Mag de la Santé - France 5

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