Pourquoi vous ne devez pas consommer les oeufs des poulaillers d'Île-de-France
Les oeufs des poulaillers domestiques franciliens seraient contaminés par des polluants et des toxiques, selon une enquête de l’Agence régionale de Santé qui appelle à ne plus les consommer.
Des oeufs impropres à la consommation. C'est la conclusion de l'Agence régionale de santé (ARS) d'Île-de-France, qui recommande mercredi 19 avril de ne pas consommer les œufs et "produits animaux de production domestique non contrôlée", sur l'ensemble de la région. En cause : une "contamination" aux "polluants organiques persistants".
Des effets sur le long terme
"La consommation régulière d'aliments contaminés par des dioxines et des PCB entraîne une imprégnation progressive de l'organisme qui peut avoir des effets sur la santé à long terme", a précisé l'ARS dans un communiqué.
Cette enquête de l’ARS des "teneurs en polluants organiques persistants" intervient après une "alerte sur la concentration de dioxines dans des œufs non-commercialisés" de poulaillers situés près de l'incinérateur de déchets d'Ivry-sur-Seine.
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Dioxines, furanes et PCB dans tout l'environnement
Quatorze des poulaillers analysés sont situés près des trois principaux incinérateurs de la région parisienne (Ivry-sur-Seine, Issy-Les-Moulineaux, Saint-Ouen), précise l'ARS.
Les résultats de cette étude "mettent en évidence une contamination de l'ensemble des prélèvements par les trois familles de polluants organiques persistants analysées (dioxines, furanes et PCB)", indique le communiqué. Cela signifie que ces polluants sont présents "dans tout l'environnement urbain, et non pas spécifiquement aux abords des incinérateurs", avertit l'ARS.
L'agence affirme que sur les 25 poulaillers analysés, "deux présentent des teneurs particulièrement élevées" en PCB dans les œufs, dépassant de 40 à 50 fois "les seuils réglementaires européens pour les œufs commercialisés". Ces deux sites sont situés à plus de 3 km d'un incinérateur, ajoute l'ARS.
Aucun traitement pour éliminer ces toxines
Parmi les risques pour la santé liés à la consommation de ces produits, l'ARS recense une "augmentation" des risques de cancer, des "troubles de la fertilité et de la grossesse", ainsi que du diabète et "des effets perturbateurs endocriniens".
"Il n'existe aucun traitement pour éliminer ces substances de l'organisme", met-elle en garde, précisant que la "principale mesure de prévention" était d'éviter "la consommation de produits alimentaires les plus contaminés".
"La principale mesure de prévention consiste à éviter la consommation de produits alimentaires les plus contaminés. Cette recommandation s’applique tout particulièrement à Paris et en petite couronne, ainsi que dans les zones urbaines denses de la grande couronne", rappelle le communiqué.