Présidentielle 2022 : que proposent les candidat.e.s pour sauver l'hôpital public ?

Les 10 et 24 avril auront lieu les premier et deuxième tours de l'élection présidentielle. Dans le programme des douze candidat.e.s, de nombreuses propositions visent à améliorer la santé des Français. Voici les principales mesures sanitaires promises.

La crise sanitaire du Covid-19 a mis en lumière les dysfonctionnements de l’hôpital public et surtout le manque de moyens dénoncé depuis plusieurs années par de nombreux soignants. 
Les candidat.e.s ont ainsi pris plusieurs mesures pour améliorer l’attractivité de l’hôpital.

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Augmenter les lits et les soignants

Sans surprise, tous les candidat.e.s souhaitent augmenter les moyens humains et le nombre de lits disponibles pour l’hôpital public. Valérie Pécresse(LR) veut ainsi créer 25 000 postes de soignants supplémentaires à l’hôpital en cinq ans. Jean-Luc Mélenchon (LFI), Yannick Jadot (EELV) et Jean Lassalle visent 100 000 soignants supplémentaires, Philippe Poutou monte à 200 000. 

La surenchère se retrouve également au niveau du nombre de nouveaux lits de réanimation promis. Nicolas Dupont-Aignan propose par exemple de doubler le nombre de lits sur le territoire. Soit 5000 nouveaux lits. Jean Lassalle et Philippe Poutou promettent de respectivement ouvrir 20 000 et 100 000 lits supplémentaires.  

Augmenter le nombre des étudiants en médecine

Plusieurs candidat.e.s souhaitent également augmenter le numerus apertus. Il s’agit du nombre minimum de médecins formés chaque année, qui a remplacé le numerus clausus (le nombre maximum d’étudiants) en 2020. Fabien Roussel (PCF) souhaite l’augmenter à 12 000 jeunes médecins, contre 11 000 à la rentrée 2021. 

Pour la candidate PS Anne Hidalgo, 15 000 nouveaux étudiants en médecine seront nécessaires.
 Valérie Pécresse et Éric Zemmour ont annoncé vouloir doubler le nombre de jeunes médecins formés chaque année, soit plus de 20 000 nouveaux postes annuels.

Des salaires à la hausse

Concernant le salaire des infirmiers, Marine Le Pen (RN) veut le revaloriser de 10%. Pour Eric Zemmour, les salaires des aides-soignants et des infirmiers doivent être augmentés de 12%. Philippe Poutou (NPA) prévoit une revalorisation immédiate de 400 euros par mois pour les hospitaliers. 

Enfin, les candidat.e.s Éric Zemmour, Jean Lassalle, Marine Le Pen et Anne Hidalgo souhaitent que les départements récupèrent leur compétence en matière de santé. Ils comptent ainsi supprimer les ARS (Agence régionale de santé), pour confier la tutelle des hôpitaux aux départements.