Quel est l'effet de la pilule sur l'endométriose ?

L'endométriose est une maladie courante qui touche 10 % des femmes. La pilule aurait des effets positifs sur cette maladie et serait l’un des moyens les plus efficaces d’en réduire les symptômes douloureux, selon la Docteure Isabella Chanavaz-Lacheray, gynécologue obstétricienne spécialiste de l’infertilité. “La pilule, c'est un traitement qui peut être pris en continu ou en discontinu” précise-t-elle. 

Pilule en continu, le "premier traitement"

Être en “aménorrhée”, c'est-à-dire ne plus avoir de règles, constitue “le premier traitement contre l’endométriose” affirme la Dre Chanavaz-Lacheray. “C’est celui qu’on devrait pouvoir proposer à tout le monde". Ce traitement passe par la prise de pilule contraceptive en continu, qui va supprimer les règles. Il s'agit le plus souvent d'une pilule progestative, qui contient uniquement de la progestérone et qui est prise en continu, 365 jours par an.

L’endométriose étant fortement liée au fonctionnement des règles, l’arrêt de ces dernières diminue les effets néfastes de la maladie. “Les lésions ne sont plus entretenues”.

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Des douleurs atténuées, mais présentes

Certaines pilules - les pilules oestro-progestatives dites pilules combinées - ne sont pas prises en continu mais uniquement 21 jours sur 28. Pendant les sept jours sans pilule, des saignements qui ne sont pas tout à fait de vraies règles ont lieu. “C’est ce qu’on appelle une hémorragie de privation” précise la Dre Chanavaz-Lacheray. Dans ce cas, les lésions se poursuivent, mais sont moins violentes que pour de véritables règles.

Le problème, c’est qu’une patiente atteinte de l’endométriose prend souvent la pilule très tôt pour diminuer ses douleurs. Puis le jour où elle arrête cette contraception pour avoir un enfant, les douleurs ressurgissent d’un coup.

Si vous souffrez de règles douloureuses, n'hésitez pas à en parler à votre médecin, à votre gynécologue ou à votre sage-femme. D'autres traitements que la pilule peuvent être mis en place, comme un dispositif intra-utérin (DIU) hormonal ou une opération dans les cas les plus sévères.