Quels sont les organes les plus greffés ?
Coeur, poumons, reins, pancréas… De plus en plus de greffes d’organes ont lieu chaque année. Mais parmi tous ces organes, quels sont ceux qui sont le plus souvent transplantés ?
Un grand nombre d’organes sont aujourd’hui prélevables pour être greffés dans l'organisme d'une autre personne. Il y a tout d’abord les organes "classiques", à savoir les poumons, le cœur, le foie et les reins.
Mais il est également possible d'extraire le pancréas, les intestins ou la moelle osseuse. Chez les personnes décédées, “on va prélever la cornée au niveau des yeux, des artères et des veines, éventuellement des tendons” énumère Marine Jeantet, directrice générale de l’Agence de la biomédecine. Elle ajoute à cette liste “des ménisques, notamment au niveau des genoux, de la peau, de l’os ou encore des valves cardiaques”.
Le rein, organe le plus greffé
Parmi tous ces organes, ce sont les reins qui sont le plus souvent greffés. “C'est là où il y a le plus de demandes” confirme Marine Jeantet. “L’année dernière, on a réussi à greffer 5 800 personnes”. Parmi ces greffes, 65 % concernaient des reins.
Contrairement à d’autres greffes vitales, l’enjeu d’une greffe de reins est avant tout une histoire de confort. Ce qui ne la rend pas moins importante pour améliorer la qualité de vie des patients. “Bien sûr qu'on peut survivre avec la dialyse !” s’exclame Marine Jeantet. “Mais quand vous êtes dialysés trois fois par semaine, vous souhaitez retrouver une vie totalement normale”. Certains patients opérés peuvent survivre 40 ans avec un greffon, précise-t-elle.
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Un besoin croissant de greffons
Malgré le nombre croissant de greffes réussies, beaucoup de patients sont encore sur liste d'attente. “On a à peu près 10 000 personnes en attente de greffe d'organes à ce jour” alerte Marine Jeantet. “On a vraiment besoin de greffons pour sauver ces personnes”.
Le manque d’organes disponibles n’est pas la seule cause de ce retard. L’augmentation de certaines maladies dues à notre mode de vie sédentaire conduit à un plus grand nombre de dysfonctionnements d’organes. La directrice générale de l’Agence de biomédecine cite notamment l'assistance rénale chronique “une pathologie qui augmente à cause du diabète et du surpoids”.