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Quels sont les pires produits anti-moustiques et les plus efficaces ?

Prise électrique, lotions, sprays, huiles essentielles… Les produits anti-moustiques sont nombreux et variés. Mais quels sont les plus dangereux ? Et comment en choisir un efficace sans danger pour la santé ?

Sophie Coisne
Rédigé le
Répulsifs anti-moustiques : lequel choisir ?  —  Le Mag de la Santé - France 5

L’été se profile et vous voyez déjà arriver les premiers moustiques. En France, les spécialistes n'en comptent pas moins de 65 espèces différentes, dont le moustique commun Culex pipiens et le moustique tigre Aedes albopictus.

Le problème de ce dernier est qu'il est vecteur de maladies comme la denguele virus Zika ou encore le chikungunya. Longtemps caractéristiques des zones tropicales, ces problématiques préoccupent désormais le territoire métropolitain. Selon une étude publiée par Santé publique France, une cinquantaine de cas autochtones de dengue ont en effet été enregistrés en 2023 en France métropolitaine.

Pour se protéger des moustiques, il existe beaucoup de solutions. Porter des vêtements couvrants et amples en est une. Mais si vous voulez vous tourner vers la chimie, comptez trois grands types de produits : les bombes insecticides, les diffuseurs à brancher sur une prise et les répulsifs cutanés.

La bombe insecticide, efficace mais toxique

La bombe insecticide est la méthode la plus radicale. Certaines d'entre elles se targuent de contenir des composés d'origine naturelle, le plus souvent des molécules dérivées du chrysanthème, que vous trouvez sur les étiquettes sous le nom de chrysanthemum.

Les autres contiendront des molécules de synthèse, les pyréthrinoïdes. Sur les étiquettes, vous les repérez par leur nom qui finissent en "-thrine" comme la prallétrhine ou la perméthrine.

Aucune de ces molécules, y compris celles d'origine naturelle, n’est anodine. L’Agence européenne des médicaments (EMA) a inscrit le chrysanthemum sur la liste des produits à risque d'être perturbateur endocrinien, c’est-à-dire qui pourraient interférer avec le système hormonal. Côté molécules de synthèse, la transfluthrine provoque des irritations cutanées et la pralléthrine est toxique par inhalation.

Si vous voulez les utiliser, veillez bien à laisser retomber le produit pendant 30 à 50 minutes avant d’aller dans la pièce. Éviter également de l’utiliser dans les chambres d’enfants.

Bannir les diffuseurs électriques

Se tourner vers les diffuseurs qui se branchent sur une prise n'est pas forcément une meilleure idée, car ils émettent les mêmes molécules que les bombes insecticides.

Une étude menée par 60 millions de consommateurs, a attribué une mauvaise note à plus de la moitié de ces produits car ils contiennent de la pralléthrine. Le problème est qu’ils sont souvent utilisés dans les chambres, notamment celles des enfants, qui vont respirer le produit toute la nuit, tout l’été. Leur usage est donc fortement déconseillé.

Privilégier les répulsifs cutanés

Dernière catégorie : les répulsifs à mettre sur la peau. Ils mettent souvent en avant un actif végétal. C’est la méthode la plus sûre, en dehors de la moustiquaire. L’actif végétal en question est de l’huile d’eucalyptus citronné, que vous trouvez aussi sous le nom de citriodiol. Les répulsifs peuvent aussi contenir de l’huile essentielle de lavande.
Côté dangers, l’huile d’eucalyptus peut provoquer des allergies cutanées et des lésions oculaires, il faut faire attention à ne pas en mettre dans l’œil.
Attention : les produits à base d'huiles essentielles ne doivent pas être utilisés par les femmes enceintes, les jeunes enfants, les personnes allergiques et asthmatiques.

Pour savoir si ces répulsifs sont efficaces, des volontaires ont glissé leurs bras dans des cages contenant 200 moustiques femelles, les seules qui piquent. Les tests montrent que l’efficacité anti-moustique affichée des répulsifs cutanés, entre quatre et huit heures, est bien respectée, voire supérieure à ce qui est avancé.

Quels gestes pour éloigner les moustiques ?

  • Vider tous les réservoirs qui peuvent contenir de l’eau puisque c’est là que les moustiques femelles pondent (arrosoirs, gouttières, coupelles de pots de fleurs...).
  • Équiper vos fenêtres de moustiquaires.
  • Vous pouvez aussi acheter des "pondoirs létaux" qui vont piéger les femelles au moment de pondre. Selon l’ANSES, ils peuvent contribuer à diminuer significativement les populations de moustiques. À condition d’être utilisés pendant au moins trois semaines, d’être régulièrement entretenus et surtout d’être installés en nombre suffisant, un à trois par maison, et dans 60 à 80 % des maisons d’une même municipalité.

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