Qu'est-ce que le cancer de l’appendice, dont est mort l'acteur Adan Canto ?

L’acteur Adan Canto, connu pour ses rôles dans la série Narcos et les films X-Men, est décédé à 42 ans d’un cancer de l’appendice ce lundi 8 janvier. L’appendice iléo-cæcal, ou simplement appendice, est une petite poche de 5 à 12 centimètres de long et d'environ 5 millimètres de diamètre. Elle se trouve entre notre intestin grêle et notre côlon. Bien connu pour son inflammation, appelée "appendicite" et nécessitant son ablation, l’appendice peut également être le siège d'un cancer qui reste rare.

Le plus souvent asymptotiques

Les cancers de l’appendice, ou “cancers appendiculaires”, sont assez rares : ils ne constituent que 0,12 cas pour un million de personnes, selon le National Cancer Institute américain. La plupart du temps, ils sont découverts au moment d’une appendicectomie (0,9 à 1,4 % des appendicectomies) ou lors d’une imagerie médicale de l'abdomen.

En effet, ces cancers n'occasionnent la plus souvent aucun symptôme. "Dans les autres cas, il peut s’agir de douleurs abdominales aiguës (pouvant mimer une appendicite aiguë) ou chroniques, d’une masse abdominale ou d’une perte de poids", précise la Société nationale française de gastro-entérologie (SNFGE). 

Plusieurs types de tumeurs

Une grande partie des tumeurs de l’appendice sont dites "neuroendocrines" (TNE). Cela signifie qu'elles appartiennent à un ensemble de tumeurs susceptible d’apparaître n’importe où dans l’organisme mais que l’on retrouve le plus fréquemment dans les poumons ou le tube digestif. 15,7 % de ces tumeurs endocrines sont localisées dans l’appendice, rapporte l’Institut Gustave Roussy.

Dans certains cas, des tumeurs épithéliales peuvent également apparaître (2 % des pièces d’appendicectomie, selon la SNFGE) affectant directement les cellules internes de l’appendice. Plus rarement encore, l’appendice peut être le siège de lymphomes, paragangliomes ou encore de métastases.

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Comment traiter un cancer de l’appendice ?

En raison de la rareté de ces cancers, ils nécessitent un traitement particulier, la plupart du temps chirurgical. Lorsque la tumeur est de petite taille, une simple appendicectomie est parfois suffisante. Mais des chirurgies plus lourdes peuvent avoir lieu selon les cas.

En France, un protocole établi par la SNFGE demande un certain nombre de bilans pré-thérapeutiques et d'examens cliniques avant toute intervention. Cependant, la majorité des tumeurs de l’appendice sont "de progression lente et plutôt de bon pronostic", assure la Revue médicale suisse. Par exemple, "la survie à cinq ans est de 93 % pour les tumeurs neuroendocrines".