Qu'est-ce que la kinésiologie, le nouveau métier de Laure Manaudou ?
Laure Manaudou a terminé une formation en kinésiologie, une pratique de soins non conventionnelle. Explications.
L'ancienne championne de natation change de vie et se tourne vers la kinésiologie. Laure Manaudou s'est ainsi confiée à nos confrères de Femme Actuelle dans une interview.
Elle y explique : "J'ai terminé mon cursus d'une formation de kinésiologie, j'ai validé mes 600 heures de stage, il ne me reste plus qu’à passer la certification".
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Une "approche humaine globale"
Selon le Syndicat national des kinésiologues, "la kinésiologie est une approche humaine globale. Elle vise à accompagner toute personne vers un meilleur équilibre sur les plans mental, émotionnel, physique et énergétique."
Toujours selon ses promoteurs, il s'agit d'une "technique de rééquilibrage psychocorporelle. Elle agit
sur la tonicité musculaire pour dénouer les
blocages énergétiques car le manque de
tonicité d’un muscle est souvent lié à un
organe malade", relaie l'Ordre des médecins.
Quels sont les objectifs de la kinésiologie ?
Un communiqué de l'Ordre des médecins sur "les pratiques de soins non conventionnelles et leurs dérives" relate les objectifs affichés par les praticiens. "La kinésiologie peut aider sur des
problématiques physiques (douleurs,
maladies, etc.) et psycho-émotionnelles
(stress, peurs, phobies, anxiété, angoisses,
difficultés d’apprentissage, de sommeil,
d’alimentation, etc.). "
"Elle améliore,
entre autres, la gestion du stress, la
communication avec soi et l’autre, la
confiance en soi, l’estime de soi, la prise
de décision, les performances physiques et
intellectuelles", avancent encore les praticiens.
La kinésiologie est-elle efficace ?
Or selon l'Ordre des médecins, aucune formation n’est reconnue
scientifiquement pour cette pratique de soins non conventionnelle. C'est la raison pour laquelle elle n'est pas remboursée par l'Assurance Maladie.
De plus, "il n’existe que très peu d’essais contrôlés randomisés, ne permettant pas à ce jour de conclure quant à l’efficacité de la kinésiologie", fait savoir l'Inserm.
Par ailleurs, il existe très peu de données concernant la sécurité de ces pratiques. Il faut souligner que la kinésiologie énergétique a fait l’objet de plusieurs controverses : controverses internes à la discipline (recours au test mental) ou controverses externes (suspicion de dérives diverses à type de mise sous emprise, parfois sectaire), poursuit le site de l'Inserm.
Une pratique qui comporte de réels risques
Loin d'être anodine, la kinésiologie présente un risque d'endoctrinement. Ainsi, selon l'Ordre des médecins, "le risque essentiel est d’écarter les patients
présentant des pathologies graves des
traitements dont l’efficacité a été démontrée
ce qui peut entrainer une perte de chance ou
un risque vital pour ces patients."
C'est pourquoi "une réflexion générale autour de la mise en place d’un système de surveillance, ainsi que sur les moyens de prévention des risques de dérive serait pertinente, aussi bien pour la kinésiologie que pour d’autres pratiques non conventionnelles s’insérant dans le champ de la relation d’aide", conclut l'Inserm.