Réforme des retraites : quels sont les critères de pénibilité ?
Le projet de réforme des retraites, actuellement en cours d'examen, comporte un volet sur la pénibilité. Que prévoit-il ? Qu'appelle-t-on les critères de pénibilité ? Qui peut y prétendre ? On fait le point.
La réforme des retraites est à l'examen à l'Assemblée nationale depuis le 6 février. Et une nouvelle journée de mobilisation intersyndicale démarre ce 7 février. Au-delà du report de l'âge légal à 64 ans au lieu de 62 ans, cette réforme comporte également un volet sur la pénibilité. Il prévoit plusieurs mesures pour les salariés exposés aux métiers reconnus comme "pénibles". Mais quels sont ces critères de pénibilité ?
Travail de nuit, dans le bruit, répétitif...
Il existe aujourd’hui six critères sont pris en compte pour calculer la pénibilité d’un emploi :
· les activités exercées en milieu hyperbare (soumis à des hautes pressions), par exemple pour les personnes qui travaillent dans des chantiers situés sous l’eau ;
· les températures extrêmes ;
· le bruit ;
· le travail de nuit, par exemple pour les équipes soignantes ;
· le travail en équipes successives alternantes, par exemple dans une usine qui est ouverte 24h sur 24h ;
· le travail répétitif, par exemple les métiers à la caisse.
Lorsque vous êtes confrontés à cette pénibilité, vous bénéficiez de ce qu’on appelle un compte professionnel de prévention : le C2P. Des points "pénibilité" sont ensuite calculés. De façon schématique, chaque année, des points se cumulent en fonction du temps que vous passez exposé à un risque et en fonction du nombre de risques. Le résultat n'est ainsi pas le même si vous avez un seul type de risques ou s’ils se cumulent.
Partir maximum deux ans plus tôt
Ensuite, ces points vous permettent de vous faire financer une formation pour changer de poste, passer à temps partiel, ou partir plus tôt à la retraite. Mais avec une limite : maximum huit trimestres, soit environ deux ans plus tôt.
Qu’est ce qui pourrait changer avec la nouvelle loi ? Le gouvernement assure qu’il y aura une meilleure prise en compte de cette pénibilité avec notamment l’abaissement de certains seuils. Par exemple pour le travail de nuit, le taux passerait de 120 heures par an à 100 heures.
Le gouvernement veut aussi instaurer une visite médicale obligatoire de fin de carrière à 61 ans pour les salariés exposés à ces facteurs de risques. Si vous voulez mieux comprendre cette pénibilité, rendez-vous sur le site compteprofessionnelprevention.fr