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Réfugiées ukrainiennes en France, elles tentent de se reconstruire

Depuis le début de la guerre, 18 % de la population ukrainienne se serait exilée. Ces milliers de réfugiés ont presque tout perdu de leur vie d'avant. Rencontre avec quatre Ukrainiennes qui vivent désormais en France.

Anaïs Plateau
Rédigé le
Un an d'exil pour une famille Ukrainienne  —  Le Mag de la Santé - France 5

Ces Ukrainiennes suivent des cours intensifs de français. Elles ont déjà dépassé le niveau débutant. Parmi elles, Tetiana et sa belle-sœur Olga. "Je ne parlais pas du tout français avant. Maintenant, je comprends, je parle le français un peu", explique Tetiana Semenova.

Elles travaillent dur pour essayer de s’intégrer. Tetiana et sa fille Angelina ont fui Kiev et la guerre en Ukraine et grâce à un couple d’amis franco-ukrainiens, elles ont pu arriver en France. Depuis, Tetiana et sa famille se sont installées à Chauray, un petit village à quelques kilomètres de Niort. Dans une maison prêtée par la mairie, elles tentent de se reconstruire, et leurs amis sont toujours à leurs côtés.

"Nous apprenons le français pour continuer à vivre"

"Pour elles, ça a été compliqué au début, elles étaient perdues, elles étaient absentes et ça se comprend", explique Frédéric. Mais depuis peu, Tetiana et sa belle-sœur Olga commencent à se projeter."Nous ne savons pas comment les choses vont évoluer maintenant, car la guerre se poursuit. Pour l’instant, nous apprenons le français pour continuer à vivre et retrouver un travail pendant que nous sommes ici. À la fin de la guerre, bien sûr, nous voulons retourner à la maison", commente Olha Surzhyk.

Retourner à la maison, à Kiev, dans un pays en guerre, c’est ce qu’Olga et sa fille Kateryna ont fait pendant les dernières vacances scolaires. Malgré la peur des bombardements et les coupures d’électricité, l'envie de revoir les proches était trop forte.

"C’était vraiment dangereux et ma maman avait peur. Mais on voulait voir ma famille et voir mon papa. Il y a des explosions mais les gens vivent", confie Kateryna Surzhyk.

Un an sans voir sa famille

De leur côté, Tetiana et Angelina n’osent pas encore franchir ce pas. Alors, dès qu’il y a de l’électricité et internet en Ukraine, Tetiana appelle son mari avec sa fille. Elles n'ont pas pu le serrer dans leur bras depuis un an.

"C’est très dur de le vivre, mais on espère qu’on va pouvoir voir notre père prochainement", commente Angelina Surzhyk.

En attendant les retrouvailles avec le reste de leur famille et leur pays, les quatre femmes se serrent les coudes pour se construire un avenir en France.

Pour apporter une aide psychologique aux 100 000 victimes de la guerre accueillies en France, la Fondation FondaMental a lancé la plateforme Ecoute Psy Ukraine. Elle est accessible en français et en ukrainien.

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