Rugby : voici ce qui se passe dans le cerveau lors d'une commotion cérébrale
Les chocs sont fréquents lors d'un match de rugby et les blessures sont nombreuses. Parmi elles : les commotions cérébrales. Mais comment les reconnaître ? Et que se passe-t-il dans le crâne au moment du choc ? Nos explications.
La Coupe du Monde de Rugby bat son plein et la France a gagné ses deux premiers matchs contre la nouvelle Zélande et contre l'Uruguay. Son prochain match a lieu ce soir, face à la Namibie. Parmi les sports les plus populaires, le rugby est responsable de nombreuses blessures. Hématomes à l'oreille, fractures du nez, ouvertures de l'arcade sourcillière ou encore entorses du pouce, mais aussi, plus graves : les commotions cérébrales.
Le cerveau "se cogne" contre la boîte crânienne
Les chocs au niveau de la tête sont fréquents sur le terrain. Et si certaines n'occasionnent qu'une plaie bénigne qu'il est possible de recoudre rapidement sans mettre le joueur à l'arrêt, d'autres entraînent un traumatisme crânien voire une commotion cérébrale.
Mais de quoi s'agit-il ? Prenez l'exemple d’un accident de la route occasionnant un traumatisme crânien : la tête est projetée vers l’avant avant de revenir en arrière. Le cerveau se "cogne" en quelques sortes contre le boîte crânienne. Mais si le traumatisme est grave, les vaisseaux sanguins se rompent, causant des hémorragies.
Des lésions au niveau des neurones
Lors d'une commotion cérébrale, comme celle que peut subir un joueur de rugby, chaque fois que la tête se balance d’avant en arrière, elle subit une accélération puis une décélération violente. Ces mouvements brutaux entraînent des lésions non pas vasculaires, mais au niveau des neurones, les cellules du cerveau.
Plus précisément dans le système de câblage du cerveau, ce que l’on appelle les axones des neurones. Ces câbles nerveux sont donc étirés ou cisaillés par le choc, ce qui peut entrainer des lésions plus ou moins sévères. Ces lésions répétées peuvent endommager le cerveau de façon beaucoup plus importante.
Repérer les symptômes
Sur le terrain, comment différencier un simple traumatisme d'une commotion cérébrale ? "L'intensité du choc n'est pas forcément corrélée au fait de faire une commotion cérébrale", prévient tout de suite le docteur Elliot Rubio, médecin du sport, actuellement médecin de l'équipe de rugby Stade Français Paris.
Ce sont donc les symptômes qu'il faut analyser. Mais ils peuvent être extrêmement différents. "La perte de connaissance, par exemple, qu'on pense être le symptôme le plus fréquent, ne représente que 15% des commotions cérébrales", note le spécialiste.