Intoxications au monoxyde de carbone : restez vigilants !
Chaque année, en hiver, plusieurs milliers de personnes sont victimes d’une intoxication au monoxyde de carbone. Un gaz indolore et invisible qui est aujourd'hui encore la première cause de mort toxique en France et la première cause d’intoxication accidentelle chez l’adulte. Quels sont les dangers et comment les prévenir ?
Quels sont les appareils concernés ?
Le risque d'intoxication au monoxyde de carbone concerne tous les appareils de chauffage à combustion. Autrement dit s'il y a flamme, il y a risque d'intoxication. Il s'agit donc des chaudières à gaz, au fuel, des cheminées, mais aussi les poêles à bois ou à charbon…
Les bons gestes à adopter
Pour éviter les intoxications, la seule solution, c’est l’entretien et le ramonage annuel de toutes les installations de chauffage, de production d'eau chaude, et des conduits de fumée par un professionnel qualifié.
Aérer quotidiennement le logement permet aussi de prévenir les risques. Mais un conduit d'aération bouché ou un appareil défectueux ne sont pas seuls coupables. Le danger provient aussi de nos mauvaises habitudes. Pour éviter les courants d'air ou nous préserver du froid, nous sommes par exemple trop nombreux à calfeutrer les grilles d'aération près des fenêtres ou des parties basses des murs. Or pour fonctionner, tout appareil de chauffage à combustion a besoin de recevoir une quantité importante d’oxygène. Car c'est justement le manque de ventilation qui est à l'origine d'une émanation de monoxyde de carbone.
Quels sont les effets du monoxyde de carbone sur le corps ?
Le monoxyde de carbone est produit dans l'atmosphère suite à un défaut de combustion. Une fois respiré, il se diffuse très rapidement dans l’organisme, et en moins d’une heure, peut être mortel. Une fois inhalé, ce gaz inodore, invisible et non irritant, se fixe sur certaines protéines. En particulier au niveau du globule rouge, où il va expulser l’oxygène, et plonger le corps dans un état d’asphyxie. Le monoxyde de carbone agit de la même manière au niveau cérébral, provoquant une perte de conscience, puis un coma.
Avant d’en arriver là, mieux vaut donc rester vigilant. Les maux de tête, les nausées, les troubles de la vision et autres faiblesses musculaires, sont souvent les premiers signes d’alerte. En cas de doute, il est nécessaire d'aérer, d'évacuer les lieux et d'appeler les Urgences en composant le 15 ou le 112.