Dépakine : des conditions de prescription peu respectées
Une minorité de médecins respectent les conditions de prescription de la Dépakine, d'après une enquête publiée ce vendredi.
L’enquête dirigée par l’Agence du médicament (ANSM) est claire : seuls 42 % des médecins généralistes et 42 % des psychiatres respectent les conditions de prescription du valproate, plus connu sous le nom de Dépakine. Le valproate est utilisé dans les traitements contre les troubles bipolaires et l'épilepsie.
Pourtant, les contre-indications sont fortes. Utilisé pendant la grossesse, ce médicament peut entraîner des malformations ou des troubles du développement du fœtus. Avant de se voir prescrire du valproate, la patiente doit avoir signé un document l’informant des risques encourus. Les neurologues sont les meilleurs élèves en la matière, puisqu’ils seraient 67 % à respecter cette règle contre 42% pour les psychiatres (36% en 2016) et de 42% pour les médecins généralistes (22% en 2016). Même si on constate une progression dans le respect de ces normes, le directeur de l’Agence du médicament Dominique Martin la juge « très insuffisante ».
Quant aux pharmaciens ils ne seraient que 47 % à s’assurer du respect de ces conditions lors de la délivrance du médicament. Ils sont toutefois une majorité à délivrer de la Dépakine pour éviter une rupture brutale du traitement de la patiente, pour une durée inférieure ou égale à un mois. D'autres médicaments contenant du valproate, la Depakote et la Depamide, sont officiellement contre-indiqués chez les femmes enceintes depuis le 7 juillet 2017.