Le ''dentiste boucher'' va être extradé vers la France
Le Dr Van Nierop, dentiste néerlandais, est soupçonné d'avoir mutilé des dizaines de patients alors qu'il exerçait dans une commune de la Nièvre. Réfugié au Pays-Bas, la justice néerlandaise a toutefois décidé ce 7 novembre 2014 qu'il pourrait être extradé vers la France.
"Un dentiste néerlandais, soupçonné de maltraitances, d'escroquerie et de fraude, peut être extradé vers la France", a annoncé le tribunal d'Amsterdam dans un communiqué.
Mark van Nierop, surnommé "le dentiste de l'horreur" ou le "dentiste boucher" par certains médias néerlandais, exerçait à Château-Chinon (Nièvre).
Le parquet de Bourges l'avait mis en examen en mai 2013 et placé sous contrôle judiciaire pour "violences volontaires ayant entraîné une mutilation permanente", "escroquerie", "faux et usage de faux" après la plainte de dizaines de patients.
L'homme, âgé de 50 ans, s'opposait à son extradition, assurant souffrir de "problèmes psychologiques" dont des "problématiques de genre et tendances suicidaires" nécessitant un traitement particulier disponible, selon lui, uniquement aux Pays-Bas.
Une place assurée dans une institution psychiatrique a été posée par le juge comme condition à l'extradition.
Certains des 2.800 patients du dentiste néerlandais ont souffert après ses soins, de troubles allant "d'un début de septicémie à l'infarctus, en passant par toutes sortes de problèmes dentaires", selon le collectif de victimes.
Les médias néerlandais ont également fait état de dents saines arrachées sans raisons valables ou de facturations abusives.
Accusé du meurtre de sa femme
Une extradition n'était pas acquise, le dentiste étant, en outre, accusé d'avoir tué son épouse en 2006 aux Pays-Bas.
Selon l'agence de presse néerlandaise ANP, la justice néerlandaise enquête toujours sur l'affaire et une décision sur d'éventuelles poursuites n'a pas encore été prise.
Mark van Nierop avait enfreint son contrôle judiciaire en se rendant au Canada le 18 décembre 2013. La justice française avait alors lancé un mandat d'arrêt international.
La police fédérale canadienne l'avait interpellé début septembre à Nackawic, bourg situé à 240 kilomètres de Moncton (province du Nouveau-Brunswick), en bordure de la frontière canado-américaine.