Adhérences : la face cachée des cicatrices
Les adhérences sont peu connues des patients, et pourtant tous ceux qui se sont fait opérer en ont. Il s'agit d'une lésion qui se forme à l'intérieur de l'organisme, après une intervention chirurgicale. Focus dans ce dossier sur les adhérences post-opératoires.
Qu'est-ce qu'une adhérence ?
Après une opération, au moment de la cicatrisation, se forment des bandes fibreuses. On voit apparaître ce qui ressemble fortement à une toile d'araignée. Ce processus, survient dans les 3 à 5 jours après l'intervention. Mais la formation de ces fibres peut prendre de très grandes proportions. Elles vont alors relier entre eux des tissus ou des organes qui ne devraient pas l'être. Un phénomène qui devient dangereux surtout quand il survient dans l'abdomen, après une chirurgie viscérale par exemple, une coelioscopie ou une chirurgie gynécologique.
En effet, dans certains cas, ces adhérences compactent en quelque sorte les organes abdominaux, les rendant alors moins mobiles. Résultat : elles peuvent venir étrangler un viscère. C'est ce que l'on appelle alors une occlusion intestinale.
Pour le chirurgien, les adhérences post-opératoires rendent souvent le geste opératoire plus difficile, plus dangereux et plus long. Le problème est qu'elles sont indétectables à la radio. Pour le savoir, il faut ouvrir.
Les adhérences compliquent l'acte chirurgical
A l'origine, la patiente était prise en charge pour une stomie. L'opération consistait à retirer sa stomie, c'est-à-dire un anus artificiel (une poche externe qui permet d'évacuer les matières fécales) mal supporté par la patiente. Mais le programme a été quelque peu retardé à cause de ces fameuses adhérences. En effet, la patiente n'en était pas à sa première opération de l'abdomen.
Quelles solutions pour éviter les adhérences ?
Il existe plusieurs moyens de prévenir les adhérences. Une pratique assez courante consiste à faire flotter les organes dans une solution liquide, que l'on injecte juste avant de refermer le site opératoire.
Une autre option consisterait aussi à éviter une intervention chirurgicale quand c'est possible, à limiter la taille de la cicatrice, et donc du site opératoire. Car la formation des adhérences est bien liée au phénomène de cicatrisation. Et plus on est opéré, plus on a de risques de présenter des adhérences.
Témoignage
Les adhérences peuvent engager le pronostic vital du patient s'il doit se faire opérer de nouveau, mais elles sont aussi à l'origine de terribles douleurs. Des douleurs qui quand elles sont abdominales, peuvent être annonciatrices d'une occlusion intestinale.