La chirurgie de l'obésité doit-elle être mieux encadrée ?
L'Inspection générale des affaires sociales (Igas) a publié un rapport dans lequel elle plaide pour un meilleur suivi des patients et un meilleur contrôle des opérations de l'obésité.
C'est une chirurgie en plein essor. En France, le nombre d'interventions de chirurgie bariatrique a triplé en dix ans et si les besoins augmentent à cause d'une épidémie d'obésité, le rapport de l'IGAS pointe "une part sans doute non négligeable" d'indications excessives ou mal posées. Une chirurgie bariatrique est une opération lourde, qui consiste généralement à réduire de la taille de l'estomac. Pour assurer sa réussite, il est recommandé de faire passer aux patients de nombreux examens médicaux en amont. Pourtant, le rapport constate des "lacunes significatives dans la préparation des personnes".
Suivi post-opératoire insuffisant
Le rapport pointe aussi du doigt des défaillances dans le suivi post-opératoire. Selon le docteur Jérôme Loriau, chirurgien digestif à l'hôpital Saint-Joseph, à Paris, "seuls 30 à 40% des patients sont correctement suivis après l'opération". Pour y remédier, l'Igas propose notamment de faire des médecins traitants des interlocuteurs de choix pour le suivi à long terme des patients. Il faudrait renforcer la formation des généralistes et bien identifier dans chaque région les professionnels disponibles pour assurer la prise en charge des personnes opérées.