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Etudiants précaires : leur santé en danger

Mardi 12 novembre, des centaines d’étudiants ont dénoncé une précarité grandissante à laquelle ils sont de plus en plus à devoir faire face. Selon l’Unef, en 2017, un étudiant sur cinq vivait sous le seuil de pauvreté.

La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le

Logements insalubres, petits boulots et fins de mois difficiles… Ce quotidien, de nombreux étudiants français le connaissent. Vendredi 8 novembre, un jeune homme de 22 ans s’est immolé à Lyon, désespéré par ses conditions de vie difficiles. Plusieurs rassemblements en sa mémoire ont eu lieu le mardi suivant à Lille, Paris ou Saint-Étienne.

La santé au second-plan

Sur les réseaux ou dans les médias, les témoignages affluent et beaucoup concordent : dans ces situations précaires, la santé arrive après l’alimentation et les études.

Selon l’Insee, plus de 13% de la population estudiantine a déjà renoncé à consulter un médecin pour des raisons financières. Pour le Dr Raphaëlle Badie, médecin généraliste au centre de santé de l’université Paris-Descartes (75), cette absence de soins peut mettre en danger la santé des jeunes. « Nous en consultation, on voit arriver des patients qui ont des pathologies un petit peu plus lourdes, des complications, des surinfections parce que les choses ont trainé. Ou encore des retards diagnostiques sur des pathologies assez courantes et simples mais la prise en charge a été retardée probablement en partie à cause de problèmes de budget. »

Pour les syndicats étudiants, le budget est d’ailleurs de plus en plus serré. Ils dénoncent notamment la baisse des aides au logement en 2017.

À lire aussi : "Le préoccupant état de santé des étudiants en soins infirmiers"

Des fragilités psychologiques

Ces difficultés à se loger, se nourrir ou étudier pèsent sur le moral des étudiants. Près de 40% d’entre eux se « sentent tristes, déprimés ou sans espoir » selon une étude de l’observatoire de la vie étudiante.

À lire aussi : "La santé mentale des étudiants en médecine en question"

« La précarité ça amène aussi des questions d’isolement social, elle n’est pas seulement financière elle est aussi sociale », insiste Orlane François, la présidente de la Fédération des associations générales étudiante (Fage). « On se rend compte que ça impacte très négativement sur le bien-être physique et moral de étudiants et ça peut parfois tirer vers des tentatives de suicide voire des suicides. »

Selon l’Union nationale des étudiants de France (Unef), après avoir reçu toutes les aides possibles, l’étudiant doit encore trouver en moyenne 837 euros par mois pour se loger et se nourrir.

 

Logements insalubres, petits boulots et fins de mois difficiles… Ce quotidien, de nombreux étudiants français le connaissent. Vendredi 8 novembre, un jeune homme de 22 ans s’est immolé à Lyon, désespéré par ses conditions de vie difficiles. Plusieurs rassemblements en sa mémoire ont eu lieu le mardi suivant à Lille, Paris ou Saint-Étienne.

La santé au second-plan

Sur les réseaux ou dans les médias, les témoignages affluent et beaucoup concordent : dans ces situations précaires, la santé arrive après l’alimentation et les études.

Selon l’Insee, plus de 13% de la population estudiantine a déjà renoncé à consulter un médecin pour des raisons financières. Pour le Dr Raphaëlle Badie, médecin généraliste au centre de santé de l’université Paris-Descartes (75), cette absence de soins peut mettre en danger la santé des jeunes. « Nous en consultation, on voit arriver des patients qui ont des pathologies un petit peu plus lourdes, des complications, des surinfections parce que les choses ont trainé. Ou encore des retards diagnostiques sur des pathologies assez courantes et simples mais la prise en charge a été retardée probablement en partie à cause de problèmes de budget. »

Pour les syndicats étudiants, le budget est d’ailleurs de plus en plus serré. Ils dénoncent notamment la baisse des aides au logement en 2017.

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« La précarité ça amène aussi des questions d’isolement social, elle n’est pas seulement financière elle est aussi sociale », insiste Orlane François, la présidente de la Fédération des associations générales étudiante (Fage). « On se rend compte que ça impacte très négativement sur le bien-être physique et moral de étudiants et ça peut parfois tirer vers des tentatives de suicide voire des suicides. »

Selon l’Union nationale des étudiants de France (Unef), après avoir reçu toutes les aides possibles, l’étudiant doit encore trouver en moyenne 837 euros par mois pour se loger et se nourrir.

 

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