Chirurgie : un service d’anatomie pathologique 100% numérique à Rennes
Le service d’anatomie pathologique est le lieu où sont envoyés tous les tissus retirés pendant une intervention chirurgicale pour être analysés. Au CHU de Rennes, il est passé au 100% numérique.
Dans les services d’anatomie pathologique, les blouses blanches fixent, coupent et colorent des prélèvements venus de blocs opératoires voisins. Des tumeurs ou des organes potentiellement malades. Jusqu’à présent, le microscope régnait en maître. Mais il y a plusieurs mois, au CHU de Rennes, il est devenu vestige, détrôné par un scanner "high tech".
Ce dispositif permet de numériser les lames en très haute définition et facilite la lecture des médecins chargés du diagnostic. "Ça attire l’œil plus rapidement qu’au microscope on voit vraiment que la lésion est située ici ou ici. Alors qu’au microscope c’est peut-être plus difficile de s’y retrouver surtout qu’on n’a pas un champ aussi large, on verra une petite partie du prélèvement alors que là on a une vision d’ensemble" explique le Dr Solène Florence Kammerer-Jacquet, pathologiste, au CHU de Rennes.
Un gain de temps pour les médecins
Autre intérêt : deux clics suffisent pour naviguer dans le dossier du patient. Le partager en ligne aussi, pour demander l’expertise d’autres médecins. Dans ce service, le passage au numérique est un premier pas vers l’intelligence artificielle. Demain, elle pourrait simplifier encore la tâche des médecins.
"L’intelligence artificielle va aider à quantifier les cellules par exemple, va accélérer complètement lecture de la lame, la rendre confortable aussi, pour dégager du temps médical et pour que le praticien puisse s’adonner aux dossiers les plus complexes, là où il a le plus de valeur ajoutée" détaille Adrien Michaud, vice-président d’APIDIM, l'association pour l’innovation des dispositifs médicaux. Le CHU de Rennes est le premier établissement en France à être équipé d’un service d’anatomie et de cytologie numérique.