Plusieurs euthanasies suspectées dans un Ehpad du Doubs
Une surmortalité des patients ainsi que "l'utilisation de molécules jamais ou rarement utilisées dans la majorité des Ehpad" sont à l’origine d’une enquête du procureur de la République.
Tout commence au printemps 2018, lorsqu’une patiente de l’Ehpad de Larmont, à Pontarlier, décède dans des circonstances étranges. Comme le relate L’Est républicain, la famille de la défunte dépose alors un signalement à l'Agence Régionale de Santé (ARS) de Bourgogne-Franche-Comté, qui ouvre une enquête administrative les 3 et 4 décembre 2018.
Un enquête préliminaire pour homicide involontaire
Les premiers éléments de l’investigation, jugés "préoccupants", ont entraîné la saisine du parquet par l’ARS. Constatant une "surmortalité des résidents de cet établissement comparée à la moyenne nationale" et "l'utilisation de molécules jamais ou rarement utilisées dans la majorité des Ehpad", le procureur de la République de Besançon, Étienne Manteaux, a ouvert une enquête préliminaire pour homicide involontaire.
Le procureur affirme néanmoins que le nombre de décès suspects n’est pas encore connu. Aurait-on hâté la mort de plusieurs patients âgés ? Le rapport définitif de l’ARS doit être publié dans les jours à venir.
Pour le moment, un médecin de l'Ehpad de Larmont a été temporairement remercié, selon L’Est républicain. La direction de l'hôpital de Haute-Comté, qui gère l'Ehpad, n’a pas souhaité commenter l’affaire. Le centre hospitalier intercommunal de Haute-Comté a néanmoins mis en place d’un numéro vert pour les résidents, leurs proches et le personnel : le 0 805 090 125.