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Fin de vie : Véran annonce un nouveau plan de développement des soins palliatifs

Le Sénat s’est opposé à une nouvelle législation sur le droit à mourir dans la dignité mais Olivier Véran a présenté un nouveau plan national pour développer les soins palliatifs, notamment auprès des médecins de ville.

La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le
Image d'illustration.  —  Crédits Photo : © Shutterstock / Mr.songkod Sataratpayoon

Du nouveau dans la prise en charge de la fin de vie ? Le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé le 11 mars au Sénat le "lancement à compter du mois d'avril d'un nouveau plan national de développement des soins palliatifs et d'accompagnement de la fin de vie".

Un sédatif à disposition des médecins fin 2021

Le copilotage de ce plan triennal sera confié aux docteurs Olivier Mermet et Bruno Richard, a précisé le ministre. "Il s'agira du 5e plan national, le précédant s'étant interrompu en 2019".

En pratique, ce plan prévoit "un développement de la prise en charge en ville", qui "sera très vite facilitée par la mise à disposition du midazolam (médicament utilisé pour la sédation, ndlr) dès la fin de l'année 2021", a annoncé Olivier Véran.

Depuis janvier 2020, la Fédération des médecins de France demande à avoir accès à ce sédatif pour soulager certains patients en fin de vie à domicile.

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Mieux former les professionnels

Autre objectif du plan : "Mieux faire connaître la loi actuelle aux professionnels et accompagnants". C’est pourquoi "la nécessité d'améliorer la formation initiale et continue de l'ensemble des professionnels de santé sur la thématique de la fin de vie" sera inscrite dans ce plan, a poursuivi le ministre.

Pas d’évolution pour la loi Clayes-Leonetti

Juste après ces annonces, le Sénat s’est prononcé contre la proposition de loi de Marie-Pierre de La Gontrie qui visait "à établir le droit à mourir dans la dignité". Le premier article de ce texte en particulier, posait le droit à bénéficier, sous conditions, de l'aide active à mourir, selon deux modalités qui ne sont pas aujourd’hui autorisées en France : l'assistance médicale au suicide et l'euthanasie.

Ce texte avait déjà reçu un avis "défavorable" du ministre Olivier Véran, pour qui "aujourd'hui, cinq ans après la loi Claeys-Leonetti (qui autorise la sédation profonde et continue, ndlr) le principal enjeu n'est pas tant de la faire évoluer que de la faire connaître".

"Pas le moment opportun"

Le cadre actuel "permet de résoudre l'immense majorité des situations difficiles" a ensuite assuré le ministre, avant de déclarer : "Je ne crois pas que le moment choisi pour modifier le régime juridique de la fin de vie soit le moment opportun", rappelant que "nous sommes encore aujourd'hui en plein combat face à la crise sanitaire" du covid-19.

Enfin, selon Olivier Véran, la question de la fin de vie "nécessite le temps d'un débat, parlementaire évidemment", mais aussi d'"un débat national impliquant les Français, les associations et les corps intermédiaires".

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