Des parents appellent au don d'organe pour sauver leur bébé
Ce nourrisson souffre d'une défaillance cardiaque nécessitant une greffe. Ses parents lancent un appel au don sur Facebook pour le sauver.
"Antoine n'avait que trois jours quand les médecins nous ont dit qu'une défaillance cardiaque empêchait son coeur de se contracter correctement", a expliqué le père de l'enfant, Kevin Chalaye, joint dimanche par l'AFP.
"Ils ont ajouté que le coeur allait à terme se fragiliser ainsi que les organes qu'il irrigue et que la seule chance de survie d'Antoine était une transplantation", a ajouté le trentenaire, infirmier libéral en Isère.
Inscrit depuis peu sur une liste nationale de greffe, le nourrisson est traité à l'hôpital cardiologique de Bron, près de Lyon, où ses parents sont en permanence à son chevet. Il n'a jamais gagné le domicile familial.
Le délai d'attente pour un don est de "sept mois en moyenne". Les donneurs "compatibles" doivent peser "entre 2,5 kilos et 8 kilos et avoir moins d'un an". Et surtout le temps de la greffe, du transport de l'organe jusqu'à la fin de l'opération chirurgicale, ne doit pas dépasser "six heures".
Deux parents sur trois qui refusent que son enfant soit donneur
Pour sensibiliser le public à l'urgence de la situation mais aussi au don d'organes en général, les parents du petit garçon ont créé une page Facebook dédiée, intitulée "un coeur pour Antoine", qui comptait dimanche plus de 2.800 membres.
"J'ai besoin d'un nouveau coeur pour continuer à vivre. La greffe est ma seule chance", peut-on y lire dans un mot attribué au petit Antoine.
"Il y a en moyenne deux parents sur trois qui refusent que son enfant soit donneur. C'est déjà très éprouvant de perdre un enfant, alors s'il vous est demandé de prendre son coeur, bien évidemment que ce n'est pas facile à accepter (...) Mais une seule personne sensibilisée peut sauver un enfant", souligne encore M. Chalaye.
Les parents d'Antoine ont été éprouvés en 2017 par le décès de leur premier fils Gabriel, à 23 jours de vie. Il souffrait du même mal que son frère. "A l'époque, nous ne savions pas de quoi Gabriel était mort. C'est différent aujourd'hui, il faut faire vite", a-t-il conclu.