Première greffe pulmonaire réalisée sur un patient covid en France

C’est "une première en France". Une greffe de poumon sur un patient qui présentait une insuffisance respiratoire aigüe due au virus de la covid a été réalisée le 1er novembre à l'hôpital Foch à Suresnes (Hauts-de -Seine).
Cet hôpital largement expérimenté en matière de transplantation avait réalisé sa 1000e greffe pulmonaire en mai dernier.

"Destruction quasi complète" des poumons

Le patient avait initialement été pris en charge dans le service de réanimation du professeur Sébastien Préau au CHU de Lille. Il avait développé une forme gravissime de l'atteinte respiratoire, responsable d'une "destruction quasi complète de ses deux poumons", indique l’hôpital Foch dans un communiqué publié le 12 novembre.

Et malgré une prise en charge optimale de plusieurs semaines à Lille, l'état du patient n'a montré aucun signe d’amélioration, rendant ainsi une transplantation pulmonaire nécessaire.

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L’opération s’est "parfaitement déroulé"

"Le choix d'avoir recours à cette thérapeutique ultime et exceptionnelle n'est pas simple et est soumis aux résultats de nombreux examens complémentaires concordants", indique le professeur Edouard Sage, responsable du programme de transplantation pulmonaire à l'hôpital Foch, cité dans le communiqué.

Ces examens avaient pour objectif de "déceler les potentielles contre-indications qui provoqueraient l'échec de ce programme lourd" souligne le spécialiste. L’opération a été "longue et difficile" mais s’est "parfaitement déroulée", rassure l’hôpital.

"Il faut cependant rester prudent, car la récupération d’un patient transplanté pulmonaire est souvent longue et parfois difficile", insiste le professeur Sage.

D’autres greffes en Chine et aux Etats-Unis

Ailleurs dans le monde, plusieurs greffes pulmonaires sur des malades de la covid ont déjà eu lieu. En mars, des médecins chinois avaient réalisé la première opération de ce type sur une patiente sexagénaire. Puis, en juin, l'hôpital Northwestern de Chicago aux États-Unis avait annoncé avoir fait la première double greffe de poumon américaine sur un malade de la covid. Il s'agissait d'une femme d'une vingtaine d'années, auparavant en bonne santé, dont les poumons avaient été détruits de façon "irréversible" par le coronavirus. L'opération avait duré 10 heures.