Record du nombre de greffes d'organes en France en 2015
En 2015, le nombre de greffes d'organes a poursuivi sa progression, atteignant le chiffre de 5.746, selon des chiffres de l'Agence de la biomédecine. En dix ans (2006-2015), le nombre de greffes d'organes a augmenté de plus d'un tiers (près de + 35,2%).
"La greffe ne permet plus seulement de sauver des vies, elle s'impose comme un atout thérapeutique majeur qui offre aux patients et à leur entourage une qualité de vie retrouvée", souligne l'agence sanitaire en dévoilant ce 16 février son bilan annuel.
En tête des greffes les plus fréquentes, celles de rein (3.486 au total) en progression de près de 8% par rapport à 2014 (3.232), suivies des greffes de foie (1.355), en progression de près de 6%.
Rançon du succès, la liste nationale des personnes en attente de greffe ne cesse de croître. "Elles sont aujourd'hui 21.378", contre 20.311 l'an dernier. En 1997, seules 8.733 personnes étaient inscrites sur liste d'attente.
Donneurs vivants
Pour augmenter le nombre de greffons disponibles, l'agence encourage depuis quelques années notamment le prélèvement de reins sur donneurs vivants.
Cette pratique poursuit sa progression, avec 547 donneurs vivants prélevés d'un rein l'an dernier (contre 514 en 2014 et 302 en 2011), et représente 15,7% de l'ensemble des greffes rénales. Les donneurs sont pour la plupart des membres de la famille ou de l'entourage d'un malade, devant subir des séances contraignantes de dialyse pour pallier la défaillance des reins. 24 greffes de foie partielles ont aussi été réalisées l'an dernier grâce à des donneurs vivants (12 en 2014).
Grâce à la greffe, la vie des patients s'améliore
Dans le cas du rein, la survie globale du greffon rénal pour les 24.147 malades ayant bénéficié d’une greffe entre 1993 et 2005 est de 90,4% à un an, 79,1% à cinq ans et 62,5% à dix ans. Ainsi "au bout de dix ans, près des deux tiers des greffons rénaux sont toujours fonctionnels", note-t-elle.
Et, des greffés du coeur, dix ans après la greffe voire plus, mènent une vie professionnelle et sociale épanouie, souligne l'agence sanitaire.
"Les médecins encouragent les personnes greffées à refaire du sport, ce qui leur permet de se réconcilier avec leur corps et d’enregistrer, au-delà des bénéfices thérapeutiques, des bienfaits psychologiques", relève-t-elle.
Le taux d'opposition aux prélèvements après le décès d'une personne susceptible de donner ses organes est par ailleurs "en légère diminution avec une moyenne nationale de 32,5% (33,5% en 2014)".
En France en 2015, 54.659 personnes étaient porteuses d'un organe greffé ("greffon") fonctionnel.