VIDEO - Un drone livre un rein pour une greffe avec succès
Aux États-Unis, un drone a livré à un hôpital un rein en parfait état et destiné à une greffe. Cette première mondiale promet des livraisons d’organes plus rapides et de meilleure qualité.
"Plus rapide, plus sûr et plus largement disponibles que les moyens de transport traditionnels." Et si les drones permettaient de révolutionner les greffes d’organe ? L’University of Maryland Medical Center (UMMC) revendique dans un communiqué du 26 avril 2019 la réussite d’une première mondiale : la livraison par drone d’un rein destiné à une greffe.
Moins de 10 minutes de vol
L’organe porté par le drone a ainsi été téléguidé du West Baltimore General Hospital jusqu’à l’University of Maryland Medical Center (UMMC), deux établissements de santé situés à Baltimore et séparés d’environ huit kilomètres. Une distance parcourue par le drone en moins de 10 minutes. Le rein est arrivé à bon port et en parfait état, la température de conservation dans laquelle il était transporté n’ayant pas subi de modification pendant le voyage. Il a ensuite été greffé avec succès à une femme de 44 ans souffrant d’insuffisance rénale et traitée par dialyse depuis huit ans.
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1,5% des convois d'organe n'arrivent pas à destination
Le docteur Joseph Scalea, chirurgien qui a participé à l’opération de transplantation à l’UMMC, a félicité dans le communiqué du centre médical "la collaboration exceptionnelle entre des chirurgiens, des ingénieurs, l’Administration Fédérale de l’Aviation, des spécialistes en obtention d’organes, des pilotes, des infirmières et, enfin, la patiente".
Selon ce chirurgien spécialisé dans les transplantations, le principal intérêt des drones convoyeurs d’organes est de diminuer le délai de transport des organes, un temps précieux pendant lequel les greffons risquent de se détériorer et de compromettre le succès de l’opération. Car, comme le rappelle l’UMMC, près de 114.000 personnes étaient sur la liste d’attente pour une transplantation d’organe aux États-Unis en 2018 et environ 1,5% des convois d’organes ne sont pas arrivés à destination. De même, près de 4% des transports d’organe ont accusé un retard imprévu de deux heures ou plus.
Avec la possibilité d’un transport d’organes par drone, le docteur Scalea espère "offrir aux patients un meilleur accès à des organes transplantables de meilleure qualité". En attendant que cette pratique se généralise, cette première constitue "un petit saut pour un drone, mais un grand bond pour la médecine" s’est enfin amusé le chirurgien dans une vidéo de l’UMMC.