Découverte des rayons X, l'essor de la radiologie
Jusqu'au 23 décembre 2017, une exposition au Musée des archives de Lyon retrace la découverte des rayons X. Un moment clé de l'évolution des soins médicaux.
La découverte des rayons X est une véritable révolution dans l'histoire des sciences. Une exposition exceptionnelle au Musée des archives de Lyon retrace ce moment clé de l'évolution des soins médicaux et son essor au moment de la Première Guerre mondiale. Dans l'organisation des soins et la prise en charge des soldats, la radiologie va jouer un rôle décisif en 14-18 puis devenir une discipline incontournable.
La première radiographie au monde a été réalisée par le physicien allemand Wilhelm Röntgen en 1895. Très vite, en deux mois à peine, la nouvelle se répand. Elle suscite la curiosité dans les foires, dans les salons… Cette découverte fait basculer le monde dans l'ère de l'image. Elle bouleverse notre compréhension du monde.
Petit à petit, les appareils à rayons X entrent dans les hôpitaux au service des malades. Le 3 août 1914, l'Allemagne déclare la guerre à la France. Trois millions d'hommes sont mobilisés sur le front, un obus est tiré toutes les 30 secondes. Un nouveau type d'arme puissante et destructrice qui provoque des blessures nouvelles. Les soldats blessés arrivent par milliers avec notamment d'importants dégâts osseux. Grâce à la radioscopie, le chirurgien est guidé vers les éclats et les dégâts osseux.
Mais la chaîne sanitaire est inadaptée. Les soins rudimentaires sont prodigués aux postes de secours, puis les blessés sont évacués vers les hôpitaux de l'arrière. Un périple de plusieurs jours dans des conditions déplorables. Les infections sont très fréquentes à une époque qui ne connaît pas encore les antibiotiques. Dès le début de la guerre, Marie Curie se mobilise. Elle veut que la radiologie s'installe au front pour ne plus déplacer les blessés. Elle réussit à créer des unités radiologiques mobiles.
Début 1915, la chaîne de soins se réorganise. Des radiologues et des manipulateurs en radiologie sont formés. 200 voitures équipées sont envoyées en renfort. Les blessures au visage sont très fréquentes car dans les tranchées, la tête des soldats est souvent exposée aux ennemis. La France comptera 15.000 gueules cassées. Le Dr Albéric Pont, chirurgien dentiste, va s'impliquer dans la reconstruction de ces blessés de la face pour leur redonner un aspect humain ou même la possibilité de manger.
À Lyon, le service du Dr Pont aura permis de soigner près de 7.000 gueules cassées. C'est le début d'une nouvelle histoire, celle de la chirurgie maxillo-faciale.
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