Crise de l'hôpital : « Nous n’arrivons plus à trouver des médecins, les conditions de travail sont trop difficiles »
Plus de 2 300 professionnels de santé dont 400 chefs de service demandent la convocation d’états généraux pour aboutir à un plan d’urgence de sauvetage de l'hôpital.
Après 6 mois de mobilisation, la grève des soignants ne faiblit pas ! Et des médecins viennent de rejoindre la fronde. Regroupés au sein du collectif Inter-Hôpitaux, ces milliers de professionnels de santé dénoncent « l’aggravation des conditions de travail des soignants, médecins et personnels paramédicaux. »
Pour la neurologue Sophie Crozier, membre du collectif, la situation est intenable. « Il y a des patients qui restent des heures et des heures sur des brancards en attendant une hospitalisation. On a besoin d’avoir du personnel en nombre pour pouvoir s’occuper des patients et assurer nos missions dans des conditions acceptables pour la qualité des soins et pour la sécurité. »
750 millions d’euros promis par Agnès Buzyn jugés insuffisants
Pour répondre à cette crise, Agnès Buzyn a promis 750 millions d’euros. Mais pour ce médecin, cette annonce est décalée par rapport à la réalité. « Les besoins nécessaires pour que l’hôpital public ne coule pas et survive, c’est plusieurs milliards, au moins entre 1 et 4 milliards d’euros. » La réouverture de lits, l’embauche de soignants et la revalorisation des salaires sont les trois principales revendications de ce collectif.
« Notre système de santé est à bout de souffle parce qu’il y a un problème d’attractivité, les gens ne veulent plus travailler parce que vous êtes en sous-effectif. Il faut qu’on ait une revalorisation qui soit à la hauteur de notre train de vie » affirme Sophie Crozier.