Décès de prématurés : le lactarium de Necker mis hors de cause
À la suite d'une suspicion de contamination de trois bébés, dont deux sont décédés durant l'été, la délivrance de lait maternel avait été suspendue "par précaution" au lactarium de l’hôpital Necker. Mis hors de cause, le service va reprendre ses activités à compter du 3 octobre 2016.
L'Assistance Publique Hôpitaux de Paris a annoncé ce 30 septembre 2016 que le lactarium de Necker pouvait reprendre son activité. La suspension "par précaution" de la délivrance de lait maternel par ce lactarium, l'un des plus gros de France, avait été annoncée le 3 septembre 2016 suite à trois cas d'infection de prématurés, rappelle l'AP-HP.
"Aucune analyse microbiologique" n'a mis en cause le lait délivré par ce lactarium dans ces contaminations, explique cette administration hospitalière.
Ces trois prématurés avaient été infectés par Bacillus Cereus, une bactérie fréquemment présente dans l'environnement. Deux avaient succombé à l'infection. Un quatrième cas suspect, mais sans gravité, avait ensuite été rapporté chez un enfant nourri avec le lait de sa mère, pasteurisé au lactarium d’Ile-de-France.
Des enquêtes approfondies par les équipes d'hygiène de l'AP-HP, l'agence du médicament (ANSM) et l'ARS (Agence régionale de santé) d'Ile-de-France, en lien avec le Centre de coordination de la lutte contre les infections associées aux soins-Nord (C-CLIN Nord), ont été réalisées dans les services de néonatalogie et au lactarium. Les analyses effectuées à l'Institut Pasteur et dans le laboratoire de bactériologie de l'hôpital Cochin "n'ont pas permis de trouver de source commune entre les souches bactériennes identifiées chez les nouveau-nés, le lait ou l'environnement", note l'AP-HP.