Malaise à l'hôpital
Les hôpitaux sont touchés de plein fouet par les restrictions budgétaires. De ce fait, les conditions de travail sont de plus en plus difficiles pour le personnel soignant, ce qui met en péril la qualité des soins.
À Marseille, les urgences de l'hôpital de la Timone sont neuves. Mais deux ans après leur ouverture, elles connaissent exactement les mêmes difficultés que les autres. Une charge de travail croissante face à une pénurie chronique de moyens et de personnel à tous les postes.
"L'hôpital manque de lits disponibles. De ce fait, on a un goulot d'étranglement. Et en regard, on a un sous-effectif donc cela signifie plus de gardes, plus de fatigue… Tout le personnel est concerné", constate le Pr Pierre Michelet, chef du service des urgences.
À l'hôpital de la Timone, il manque cinq médecins sur les vingt-six postes dédiés aux urgences. Des médecins qui subissent en permanence les conséquences de la saturation des services de tout l'hôpital. Obtenir un lit ou un examen de radiologie pour un patient relève en effet du parcours du combattant.
Pour le personnel, fatigué de travailler dans telles conditions, la vocation ne suffit plus. Et si les conditions de travail ne s'améliorent pas très vite, les cas d'épuisement risquent de se multiplier très dangereusement.