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Ségur de la santé : le collectif Inter-Hopitaux « réservé »

Le gouvernement a dévoilé mardi 21 juillet une série de mesures pour "accélérer la transformation du système" de soins. Le collectif Inter-Hôpitaux est favorable à ces mesures mais reste « réservé sur leur mise en place ».

La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le
Le Ségur de la santé s'est clôturé le 21 juillet 2020.

« Nous avons mis beaucoup d’énergie dans le Ségur de la santé et on peut noter que parmi toutes nos propositions, beaucoup ont été retenues » explique le Pr François Salachas, neurologue de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. « Maintenant, nous sommes vigilants : soit ce sont de vraies propositions de la part d’Olivier Véran, soit ce sont des éléments de langage repris habilement » tempère ce membre du Collectif Inter-Hôpitaux.

Création de 4 000 lits

En clôture du « Ségur de la santé » lancé à la suite de la crise sanitaire, le gouvernement a dévoilé mardi 21 juillet une série de mesures pour "accélérer la transformation du système" de soins. Parmi les principales mesures : la création de 4.000 lits "à la demande" pour "s'adapter à la suractivité saisonnière ou épidémique".

Une mise en oeuvre rapide ?

Au sujet de cette mesure, le Pr François Salachas est réservé. Pour lui, c’est une bonne nouvelle à condition qu’elle soit suivie de faits : « On attend de voir s’il y a une mise en œuvre rapide. Le problème n’est pas l’ouverture de lits en tant que telle mais la création de poste notamment d’infirmières et d’aides-soignants pour s’occuper des patients hospitalisés, note le Pr François Salachas. Le principe de « lits volants » fixés selon les besoins est pertinent, mais il implique d’augmenter le nombre de suppléance en interne. Or les effectifs de « pools » ont été diminués ces dernières années. Par ailleurs, il faut que le personnel soit capable de changer rapidement. Ce n’est pas si simple que cela » précise le neurologue. 

Du personnel adapté aux lits volants ?

Par ailleurs, le gouvernement a annoncé une réduction de la part de la tarification à l'activité (T2A) dans le financement des hôpitaux.

Sur ce point, le Pr François Salachas est également réservé : « Agnès Buzyn avait également annoncé - il y a 3 ans - la baisse de la part de la T2A dans le financement des hôpitaux. Aujourd’hui, on attend de voir la rapidité de son application ». Sa mise en oeuvre soulève plusieurs questions : " comment va-t-être redéfini l’ONDAM (Objectif National de Dépenses de l’Assurance Maladie) ? Est-ce qu’il y aura des discussions contradictoires entre les hôpitaux publics et privés ? Et où va aller la gouvernance des hôpitaux ? ».

 

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