Adeptes des médecines douces... soyez vigilants !
Les investigations de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) auprès de 675 praticiens de « médecines douces ou alternatives » ont révélé 460 situations d’infractions.
7 Français sur 10 auraient déjà eu recours à une médecine douce selon un récent sondage réalisé pour l’Observatoire des parcours de soins. 7 Français sur 10 doivent donc redoubler de vigilance. Car une enquête de la DGCCRF révèle d’importantes irrégularités de la part de naturopathes, aromathérapeutes, hypnothérapeutes, acupuncteurs, auriculothérapeutes et réflexologues.
Des revendications d'ordre médical dangereuses
Parmi les infractions constatées, certains praticiens n’hésitent pas à utiliser des termes médicaux abusifs comme « consultation » ou « patient » pour vendre leurs prestations. « Les revendications d’ordre médical utilisées (…) peuvent s’avérer dangereuses car elles sont susceptibles de détourner le consommateur de la consultation d’un professionnel de santé ou du suivi d’un traitement conventionnel pour une pathologie grave », souligne le rapport. Les auteurs donnent l’exemple d’un praticien qui prétendait soigner la maladie de Parkinson et la maladie d’Alzheimer…
Des signalements d'exercice illégal de la médecine
Autre point noir signalé par la répression des fraudes : des informations trompeuses données par ces professionnels, notamment sur le diplôme obtenu ou sur la formation suivie. Une partie de ces praticiens se disent « diplômés » ou « agréés » sans posséder de diplôme d’Etat ou d’agrément officiel. Et les formations sont pour la plupart hétérogènes « allant du simple week-end (…) à plusieurs années de scolarité».
Près d’une quinzaine de signalements ont même été transmis au procureur de la République pour « exercice illégal de la médecine » ou « usurpation de titres ». Les deux tiers de ces signalements concernent les acupuncteurs.