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La revue Prescrire alerte sur l'utilisation de 112 médicaments

Dans son bilan de 2021, la revue Prescrire dévoile une liste d'une centaine de médicaments "plus dangereux qu'utiles", à éviter en raison des risques sanitaires qu'ils font courir aux patients

La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le
©Shutterstock

Des médicaments qui feraient plus de mal que de bien. Au total, 112 médicaments, dont 93 commercialisés en France, ont une balance bénéfices-risques défavorables pour le patient selon le bilan 2021 de la revue Prescrire. 

Des effets indésirables “disproportionnés”

Parmi ceux ajoutés cette année à cette liste noire, figurent deux médicaments qui exposent à des effets indésirables "disproportionnés "par rapport à leur faible efficacité ou à la bénignité des troubles traités. 

C'est le cas du fameux médicament contre la chute modérée de cheveux chez les hommes, le "finastéride 1 mg" (Propecia et génériques). Ce traitement était déjà pointé du doigt par l’Agence du médicament ANSM pour des risques de troubles psychiatriques (anxiété, dépression) et sexuels (dont des troubles de l'éjaculation et une diminution de la libido. 

Également épinglé : le piracetam (Nootropyl et génériques), un "vasodilatateur" autorisé dans diverses indications dont les vertiges, et comme traitement d'appoint pour de troubles mineurs chroniques (cognitifs ou neurosensoriels) liés au vieillissement.

A lire aussi : Prescrire : la revue médicale qui dérange

Des options moins dangereuses

Trois autres médicaments sont déconseillés car, malgré une certaine efficacité, ils ont des effets indésirables disproportionnés, pour lesquels existent d'autres options moins dangereuses.

Il s'agit de l'eskétamine (Spravato) en pulvérisation nasale "à l'efficacité très incertaine" contre des dépressions résistantes aux antidépresseurs; du pimécrolimus (Elidel non commercialisé en France) contre l'eczéma atopique, mais avec un risque accru de cancers cutanés et de lymphome. Le troisième est le romosozumab (Evenity, non commercialisé en France) pour l'ostéoporose sévère chez les femmes ménopausées.

Pas de futurs “Mediator”

Une bonne dizaine de médicaments de la famille des gliflozines, contre le diabète, figurent aussi parmi les médicaments à écarter. 

D'autres produits déjà déconseillés les années précédentes, notamment pour le traitement des maux de gorge, de la toux ou du rhume, figurent toujours en bonne place dans la liste.  

Les médicaments visés dans cette liste sont des "causes de mortalité, d'hospitalisations ou d’effets nocifs graves ou très gênants, largement évitables", assure la revue. Ce ne sont toutefois "pas forcément de futurs Mediator, au centre de scandales et de procès (...). Surtout si tous les acteurs de santé réagissent à temps", souligne-t-elle.

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