Que risque-t-on si on tombe sur un mauvais ostéopathe ?
Que risque-t-on si on tombe sur un mauvais ostéopathe ? Peut-on passer à côté d'un diagnostic ?
Les réponses avec Philippe Sterlingot, président du syndicat français des ostéopathes:
"Il y a deux risques importants si on tombe sur un mauvais ostéopathe. Le premier, c'est que l'ostéopathe prenne en charge un patient qui présente une pathologie sous jacente à risque, c'est-à-dire une personne qui potentiellement a une tumeur qui est en train de s'exprimer sous la forme de douleurs ou une maladie infectieuse ou inflammatoire chronique. Le premier risque, c'est la perte de chance. Le patient va voir l'ostéopathe et l'ostéopathe ne fait pas un interrogatoire, un examen clinique suffisamment poussé pour déceler éventuellement des signes d'alerte. Quand l'ostéopathe décèle ces signes d'alerte, il doit orienter le patient vers son médecin ou vers le corps médical en général. Le premier risque est donc la perte de chance d'un diagnostic qui n'est pas posé initialement.
"Le deuxième risque, c'est un geste mal réalisé. On pense souvent au rachis cervical, c'est là que le risque est le plus marquant, il est extrêmement faible, mais il n'est pas neutre. Il faut voir des praticiens qui ont été correctement formés aux manipulations en général et qui les font dans les règles de l'art, c'est-à-dire en prenant le risque minimal lors du geste."