Les grévistes de l'hôpital psychiatrique Pinel s'enchaînent aux grilles de l'ARS
Une quinzaine de personnels grévistes de l'hôpital psychiatrique Philippe Pinel étaient enchaînés mercredi 10 octobre aux grilles de l'Agence régionale de santé (ARS) à Amiens pour demander des moyens supplémentaires.
" Ca va faire trois mois qu'on est en grève et qu'on ne nous entend pas. On est face à un mur, il va falloir qu'on le détruise d'une manière ou d'une autre ", a déclaré par téléphone à l'AFP Marie Lefèvre, infirmière non-syndiquée, qui compte rester enchaînée aux grilles de l'ARS "le temps qu'il faudra". "On demande des moyens juste suffisants pour travailler, on ne demande pas quelque chose de mirobolant", a déclaré à l'AFP Chrystèle Leclercq, déléguée CGT.
Le personnel mobilisé de l'établissement, qui emploie 940 personnes, demande notamment la création de 60 postes de soignants dans les services d'hospitalisation, la réouverture de deux unités de soins et l'effacement de la dette qui s’élève à 12 millions d'euros. Ils demandent aussi plus de personnel, plus de médecins, plus de moyens pour de meilleures conditions de travail et une prise en charge plus humaine des patients.
118 jours qui n'ont rien donné
L'action a commencé à 6h30 ce matin et "bloque toutes les entrées", a-t-elle précisé. Selon elle, la table ronde entre l'intersyndicale (FO, SUD et CGT), mobilisée depuis 118 jours, et l'ARS fin septembre " n'a rien donné ". Une nouvelle réunion de négociations avec la direction de l'hôpital doit avoir lieu vendredi prochain à 14h00.
Par la rédaction d'Allodocteurs.fr, avec AFP