Y a-t-il un médecin dans l’avion ?
Plus de 3 milliards de personnes prennent l’avion chaque année. Et le chiffre devrait doubler d’ici 2020. Pourtant pas grand-chose n’est prévu à bord en cas de problème médical.
Dans un rapport publié début juillet 2010, l’Académie nationale de médecine s’inquiète du peu d’informations médicales transmises aux voyageurs aériens et du manque de formation des personnels navigants.
Un incident médical pour 20 000 passagers
Les compagnies signalent environ un incident médical pour 20 000 passagers, un décès sur 5 000 000 et un déroutement médical sur 20 000 vols. Cela paraît peu, mais fait tout de même plusieurs centaines d’incidents (voir ci-dessous) liés à la santé chaque jour dans les avions.
L’Académie de médecine estime que bon nombre d’entre eux pourraient être évités si les voyageurs étaient correctement informés au préalable, grâce notamment à un "guide du voyageur" ou par l’intermédiaire de leur médecin traitant.
L'Académie propose également qu’un "correspondant médical de bord" soit formé parmi le personnel de cabine. Il serait le correspondant des médecins et services d’urgences au sol. Enfin les académiciens s’étonnent du fait qu’aucun emplacement ne soit prévu dans les avions pour prendre en charge correctement d’éventuels malades techniquement et dans le respect de la confidentialité.
Les particularités du transport aérien pour l’organisme
Une pression atmosphérique abaissée. En moyenne la pressurisation à bord d’un long courrier correspond à la pression atmosphérique d’une altitude de 1500 mètres minimum. Cette pression peut conduite à l’augmentation du volume des organes, des cavités naturelles et des dispositifs médicaux à cavité, puisque le volume occupé par un gaz est inversement proportionnel à la pression environnante.
La qualité de l'air. En atmosphère habituelle, la température est à 20°C avec un taux d'humidité de 70 %. Dans une cabine, la température se situe autour de 22°C avec une hygrométrie de 10 à 20 %, bien inférieure au seuil de 40 %, seuil en dessous duquel se manifestent les premiers signes d'inconfort.
De nombreux autres facteurs interviennent à des degrés différents selon les passagers : vibrations, instabilité de l’appareil, immobilité, exigüité, inconfort, proximité, sonorité excessive, alimentation différente et excès de boissons alcoolisées, de café, boissons gazeuses, toutes alimentations à l’origine de flatulence.
L'augmentation de la durée de vol (12 à 14 heures) favorise l'apparition d'incidents. Pour une centaine d'incidents signalés, 23,9 % surviennent sur des vols de moins de 4 heures ; les 76,1 % restant sur des vols de durée supérieure à 4 heures.
Conseils aux voyageurs en avion
Les incidents médicaux les plus courants en vol sont :