L'Ordre des sages-femmes préconise une réduction du numerus clausus
Le nombre de sages-femmes croit beaucoup plus vite que celui des naissances, et les jeunes diplômés rencontreraient déjà des difficultés d'accès à l’emploi. Sur la base de ce constat, "une baisse du numerus clausus, à partir de la rentrée 2017" est appelé de ses vœux par le Conseil national de l'Ordre des sages-femmes, dans un communiqué diffusé le 16 septembre.
Par voie de communiqué, le Conseil national de l'Ordre des sages-femmes formule une proposition de baisse du numerus clausus, étalée sur 5 ans, "avec une réduction d'environ 10% [dès] la rentrée universitaire 2017" et modulée par région. L'objectif : "infléchir la croissance excessive des effectifs et modérer l'amplification des disparités régionales". Cette demande s’appuie sur une étude démographique commandée par l’Ordre.
"Alors que l'effectif des sages-femmes actives a augmenté de plus de 70% en vingt ans, le nombre de naissances a, quant à lui, évolué d'environ +10% dans le même temps", explique son Conseil national. "Le rythme tendanciel de croissance des sages-femmes actives semble donc incompatible avec les perspectives de développement des besoins d'offre de sages-femmes". Selon l’Ordre, l’acquisition de nouvelles compétences acquises par les sages-femmes (gynécologie de prévention, IVG...) ne justifie pas, à elle seule, un maintien de l’actuel numerus clausus.
Pour Marie Josée Keller, présidente du Conseil national de l'Ordre des sages-femmes, "les difficultés à trouver un emploi que rencontreront les futures diplômées dans les années à venir vont fortement s'aggraver. S'il est trop tard pour faire obstacle à l'évolution déjà enclenchée, il nous apparaît en revanche nécessaire de nous engager en faveur d'une diminution du numerus clausus. Toute la profession doit en prendre conscience pour l'avenir de notre métier et ses conditions d'exercice".
La procédure de fixation du numerus clausus se tient chaque année à la mi-octobre.