Réforme des études de médecine : les internes en grève
Les internes en médecine entament une grève "illimitée" à compter d'aujourd'hui, mardi 18 avril. Ils protestent contre la réforme de leur dernier cycle d’études médicales qui a lieu à partir de la septième année.
L'Intersyndicat national des internes (Isni) a déposé un préavis de grève illimitée ce mardi 18 avril. Appelé internat, le troisième cycle d’études de médecine se voit modifié par le gouvernement à quelques jours de l’élection présidentielle.
Olivier Le Pennetier, président de l’intersyndicat national des internes (Isni) juge que la réforme est "baclée en raison de l’échéance politique". Il précise que "le début du travail a commencé dès 2009, mais il y a eu une volonté d’accélération du gouvernement alors que le texte n’est pas prêt".
Les revendications de son organisation sont développées en trois axes. Tout d’abord, la réduction des années d'études durant l'internat. "Il y aura moins de formation et plus de soin avec l’apparition du statut d’assistant". Le texte propose quatre à cinq ans d’études au lieu de quatre à six ans auparavant. Ce qui a pour conséquences d'"assurer des soins au lieu d’être formé", explique-t-il. "Selon le dernier classement de l’OMS en 2016, le système de santé français est passée au 24ème rang mondial, cette réforme va encore plus l’endommager", regrette M. Le Pennetier.
Le deuxième axe de revendication concerne certaines spécialités : la gastroentérologie, la néphrologie et la cardiologie ou encore l’anesthésie réanimation. "Les représentants de ces spécialistes sont vent debout contre cette réforme qui impacte leur formation. De plus, la psychiatrie devrait avoir plus de place au sein du cursus de médecine", assure le président de l’intersyndicat.
Enfin, l'organisation craint "un télescopage entre les internes soumis à l’ancien système et les nouveaux". Bien que la réforme soit "indispensable" selon M. Le Pennetier, il ne souhaite "pas de mesures transitoires qui soient inapplicables !"
L’intersyndicat réclame plus d’années d’études et pas d’assistant en guise de formation ainsi que la garantie que l'ensemble des professionnels de santé soient entendus.