100% santé : les audioprothèses sont de bonne qualité
Depuis le 1er janvier 2020, les audioprothésistes doivent proposer des modèles qui coûtent au patient au maximum 750€ par oreille. En 2021, ils seront entièrement remboursés. L’association UFC-Que choisir a évalué leur qualité.
Le coût réduit cette année et la future "gratuité" en 2021 promis par le "100% santé" seraient-ils synonymes de moindre qualité ? C’est ce qu’ont voulu vérifier Anne-Sophie Stamane et son équipe de l’association de consommateur UFC-Que choisir. Ils ont testé 13 contours d’oreille. 7 sont des modèles dits de classe 1 qui sont aujourd'hui à prix modéré et seront pris en charge à 100% à partir de l'année prochaîne. Les 6 autres sont des appareils chers et haut de gamme. Avec un résultat surprenant : peu importe le prix, tous se révèlent efficaces !
"Ils ne sont pas du tout au rabais"
« Nous ce que l’on cherchait à savoir c’est si ce 100% santé, c’était une offre au rabais. Si on allait diriger les personnes sans trop de moyens, vers des appareils obsolètes », détaille Anne-Sophie STAMANE, journaliste Santé à UFC Que-Choisir. « On peut conclure aujourd’hui que pour les appareils sélectionnés cette année, ils ne sont pas du tout au rabais, ils sont de moyenne gamme, mais ils tiennent tout à fait la route pour des conditions de vie classiques... »
Moins pratiques
En revanche, les appareils éligibles au 100% santé, sont moins pratiques : ils fonctionnent uniquement à piles, ce qui augmente le coût et complique le quotidien, alors que la majeure partie des modèles haut de gamme sont rechargeables comme un téléphone.
Reste un bémol général pour toutes les audioprothèses testées. Il est difficile de distinguer précisément des mots dans des contextes sonores complexes. « Les situations les plus difficiles pour les porteurs d’audioprothèses sont celles de la vie sociale, où il va y avoir beaucoup de bruits environnants : au bureau, au restaurant, une salle de concert évidemment, une salle de théâtre. Ce sont des moments où il y a beaucoup de bruits à gérer pour l’appareil, et où ça va être difficile de discriminer le bruit environnant des conversations que la personne va essayer de comprendre » regrette Anne-Sophie Stamane.