Depuis le 1er janvier, des prothèses auditives remboursées à 100%
Tous les Français bénéficiant d’une complémentaire santé, ont désormais accès à des aides auditives intégralement remboursées grâce à la réforme du “100% santé”.
Marguerite souffre de presbyacousie, une perte progressive de l’audition liée à l’avancée en âge. Et, cela la gêne dans son quotidien. « Quand quelqu’un vous parle, quand il y a plusieurs personnes et que vous ne saisissez pas ce dont on parle, à table surtout, c’est gênant. »
Près de la moitié des malentendants renonçaient à s’équiper
A cause d’un reste à charge très dissuasif d’environ 1 000 euros par appareil, Marguerite avait jusqu’alors repoussé l’achat de prothèses auditives. Mais depuis quelques jours, elle peut enfin tester des appareils qui lui seront totalement remboursés. Ils font en effet partie du panier « 100 % santé ».
Dans cette catégorie, on retrouve toutes les audioprothèses de classe 1. Leur point commun ? Un prix de vente limité à 950 euros par appareil. 240 euros sont remboursés par l’Assurance Maladie et le reste est intégralement pris en charge par la mutuelle.
« Les appareils de classe 1 peuvent compenser tout type de surdité, de la surdité légère à profonde, explique l’audioprothésiste Gilles Kultcheyan. Ce sont des appareils que l’on peut régler en contour d’oreilles ou en intra auriculaires. Ils sont efficaces. Mais, ils n’ont pas les dernières innovations que nous proposent les fournisseurs comme la connectivité vers les téléphones, les microprocesseurs qui vont gérer certains bruits ou des traitements anti-larsen plus sophistiqués. »
Des devis plus transparents
Pour bénéficier de ces modèles plus avancés, il faudra choisir des audioprothèses de classe 2. Mais là, le patient risque d’avoir à payer un reste à charge, plus ou moins important selon sa complémentaire santé. Pour favoriser la transparence, les audioprothésistes ont l’obligation de présenter un devis avec un appareil intégralement pris en charge, même si la personne demande un modèle plus sophistiqué.