Une nouvelle prothèse de main imprimée en 3D
L'imprimante 3D offre chaque jour de nouvelles opportunités à la médecine. Depuis près d'un an, l'association E-Nable propose de fabriquer gratuitement des mains en 3D pour des enfants atteints de malformations. Le procédé est simple et peu coûteux, moins de 50 euros le modèle.
Léon, 5 ans, est né avec des doigts en moins. Et pour compenser ce handicap, le petit garçon a reçu une main digne d'un super héros. La prothèse fonctionne de façon mécanique. En bougeant son poignet, Léon referme ses doigts.
À l'origine de cette prothèse, Thierry Oquidam, un informaticien, bénévole pour l'association E-Nable qui fabrique gratuitement ces objets 3D. Dans son bureau, il réalise les mains de A à Z. Tout commence par l'étude du handicap de l'enfant. "Léon a un pouce opérationnel, articulé, fonctionnel. Mais comme il n'a pas de doigts à côté, il n'a pas de pince. Mon challenge était donc dans la mesure du possible à travers la fabrication de l'appareil de lui apporter cette pince", explique Thierry Oquidam.
L'association a mis en ligne plusieurs modèles de mains 3D. Thierry Oquidam choisit celui qui convient le mieux à Léon et l'adapte à sa taille. Du sur- mesure rendu possible par une révolution technologique : l'imprimante 3D. "On va fabriquer à la demande au moment où on en a besoin un objet qui va être à la fois unique, sur-mesure et personnalisé", précise l'informaticien.
24 heures sont nécessaires pour imprimer toutes les pièces en plastique. Chaque main coûte 50 euros environ, un prix bien inférieur à celui d'une prothèse médicale. L'assemblage est un jeu d'enfant.
Peu à peu l'enfant s'approprie sa nouvelle main. Elle lui permet d'effectuer des mouvements très simples. Elle ne remplace pas une prothèse médicale mais donne confiance à l'enfant. Comme Léon, d'autres enfants atteints de malformations souhaiteraient une main 3D. L'association E-Nable cherche donc de nouveaux bénévoles équipés d'une imprimante.