Attentats à Paris : la France en état de choc
Etat d'urgence, écoles fermées, mobilisation maximale des hôpitaux... La France est en état de choc, au lendemain des attentats les plus meurtriers de son histoire, qui ont fait au moins 128 morts et plus de 250 blessés après une série d'attaques perpétrées à Paris dans la salle de concerts du Bataclan, dans plusieurs rues du coeur de la capitale, et près du Stade de France.
Paris se réveille dans un état de sidération ce samedi 14 novembre 2015, quelques heures après des attaques terroristes sans précédent qui ont fait au moins 128 morts et plus de 250 blessés, avec pour la première fois en France des actions kamikazes.
Huit assaillants sont morts, dont sept en se faisant exploser, dans cette série d'attentats perpétrés à Paris dans la salle de concerts du Bataclan, dans plusieurs rues du coeur de la capitale, et près du Stade de France.
Le parquet a ouvert une enquête pour assassinats en relation avec une entreprise terroriste sur ces attaques, les plus meurtrières en Europe depuis les attentats islamistes de Madrid en mars 2004.
"La priorité est d'identifier les corps, notamment ceux des terroristes, qui ont été pour la plupart pulvérisés lorsqu'ils se sont fait sauter", a expliqué une source policière à l'AFP. Sur le terrain, les équipes de la police technique et scientifique se sont mises dès vendredi soir au travail.
Quatre des assaillants sont morts au Bataclan, dont trois en actionnant une ceinture d'explosifs, le dernier étant tué lors de l'assaut des forces de l'ordre. Trois kamikazes sont morts au Stade de France, et un autre boulevard Voltaire.
Au Bataclan, l'assaut des forces de l'ordre a été décidé "très vite parce qu'ils tuaient tout le monde", a confié une source proche de l'enquête.
Six attaques quasi simultanées
En tout, six attaques quasi simultanées ont été menées dans autant de sites, principalement dans les Xe et XIe arrondissements, avec de lourds bilans - toujours provisoires - en particulier rue de Charonne et rue Alibert. Les "assassins" ont "balayé avec des mitraillettes plusieurs terrasses de café", a déclaré le préfet de police, Michel Cadot.
Au moins trois explosions ont retenti aux alentours du Stade de France vendredi vers 21h20 pendant que 80.000 personnes, dont François Hollande, assistaient au match amical de football France-Allemagne. Le public a été d'abord confiné puis évacué à la fin du match.
Ces attentats surviennent alors que la France vit encore dans le traumatisme des attentats jihadistes de janvier contre l'hebdomadaire Charlie Hebdo et un supermarché casher à Paris, qui avaient fait 17 morts et ont été suivis de plusieurs autres attaques ou tentatives.
Depuis janvier 2015, le plan Vigipirate est à son niveau maximum en Île-de-France. Une mission de sécurité intérieure est assurée sur tout le territoire par l'armée.
La France participe depuis plus de deux ans à la coalition anti-Etat islamique en Irak et a commencé à mener des frappes sur la Syrie en octobre 2015.