Attentats : la chirurgie pour se reconstruire
Chirurgie, rééducation, soins... Plus d'un an après les attentats de Paris, de nombreuses victimes doivent encore se battre. C'est le cas de Gaëlle, touchée au bras et au visage au Bataclan.
Le 13 novembre 2015, Gaëlle était au Bataclan. Son visage et son bras ont été gravement touchés par les balles. En octobre 2016, le Magazine de la santé l'avait rencontrée quand son chirurgien venait de lui installer un ballonnet dans le cou pour préparer sa peau à la suite de la reconstruction de sa joue.
Reportage diffusé le 11 novembre 2016
Une nouvelle intervention a dernièrement eu lieu pour reconstruire la joue de Gaëlle mais aussi pour combler l'absence de dents sur sa mâchoire reconstruite avec une partie de son péroné en janvier 2016. Au moment de cette greffe d'os et de peau de la jambe, des implants y avaient été positionnés. Le début du retour vers un vrai sourire pour la patiente.
"Le parcours est long et difficile pour les patients. C'est un temps pendant lequel la reconstruction psychique est importante. Elle commence en quelque sorte par un travail de deuil puisque ces patients doivent faire le deuil de leur ancien visage, explique le Dr Thomas Schouman, chirurgien maxillo-facial, on va reconstruire un visage le plus proche possible du visage d'avant mais chaque nouvelle intervention constitue une épreuve et dans le même temps, les patients voient leur visage qui se transforme, qui évolue, qui s'améliore petit à petit".
Gaëlle s'est préparée. Elle sait qu'il lui reste au moins un an avant de pouvoir vraiment s'éloigner des blocs opératoires.