Des bébés siamois séparés avec succès à Kaboul
Deux petites sœurs siamoises ont été séparées avec succès à l'Institut médical français pour l'enfant (IMFE) à Kaboul (Afghanistan). Il s'agit d'une première dans l'histoire médicale du pays.
Les deux petites jumelles, âgées de 15 jours et reliées entre elles par l'abdomen et l'appareil génital, ont été séparées à l'Institut médical français pour l'enfant (IMFE) à Kaboul. La nouvelle a été annoncée le jeudi 6 août par un communiqué de l'association humanitaire française la Chaîne de l'Espoir, qui cogère l'hôpital depuis 2005.
L'opération s'est déroulée le samedi 1er août et a duré plus de 5h. Elle a été réalisée par une équipe de 5 médecins et 4 infirmières, dirigée par le Docteur Jalil Wardak, chef de la chirurgie pédiatrique de l’IMFE. Il s'agit d'une première dans l'histoire médicale de l'Afghanistan, précise le communiqué.
Nées au domicile de leurs parents dans un village de la province du Badakhshan, les petites jumelles ont rapidement été transportées vers l’hôpital local le plus proche où le médecin, face à la gravité du cas, a fait appel au Dr Wardak pour qu'elles puissent être prises en charge.
L'anomalie ne concerne en effet qu'une grossesse sur 100 000, et les rares siamois qui survivent à la naissance doivent être impérativement opérés dans leur première année de vie, souligne l'AFP.
Ayesha et Sidiqa ont alors été transférées à l'IMFE à Kaboul, un hôpital ouvert depuis 2005 et cogéré par La Chaîne de l’Espoir qui apporte son expertise et son expérience en matière de formation médicale et paramédicale. L'association vient en aide aux enfants démunis de part le monde et permet chaque année d'apporter des soins à près de 100 000 d'entre eux.
"Les équipes de l’hôpital peuvent aujourd’hui se féliciter de ce beau succès et de ce nouveau pas franchi pour apporter les meilleurs soins à la population afghane", souligne la Chaîne de l'espoir dans son communiqué.
L'association n'a toutefois pas fourni d'autre précision sur l'intervention, se contentant d'indiquer que les deux bébés font actuellement l'objet "d'une surveillance médicale étroite".
Avec AFP