Vaccination : Marisol Touraine annonce l'ouverture d'un débat national
Marisol Touraine, ministre de la santé, a annoncé l'ouverture d'un débat national sur la politique de vaccination à l'automne prochain.
La ministre de la santé Marisol Touraine a annoncé samedi 1er août dans un entretien au Parisien - Aujourd'hui en France, l'ouverture d'un débat national sur la politique de vaccination.
Il pourra débuter à partir du mois de septembre, après la remise d'un rapport sur la politique vaccinale commandé à la députée PS de Seine-Maritime Sandrine Hurel.
L'objectif de cette discussion est d'enrayer la défiance grandissante de la population française à l'égard des vaccins. D'après la ministre, les Français seraient bien plus réticents que leurs voisins européens à se faire vacciner.
Si les modalités du débat "restent à fixer", Mme la ministre promet "une complète transparence". Selon elle, "ne rien cacher est la meilleure manière de combattre ceux qui jouent sur des peurs scientifiquement infondées".
"Se vacciner n'est pas un geste de confort, ni uniquement un choix individuel. C'est un enjeu collectif". Elle insiste en rappelant que "les premières victimes du refus de vaccination sont les populations les plus fragiles, enfants et personnes âgées".
Le risque est aussi "de voir réapparaître certaines maladies contagieuses et mortelles, qui ont aujourd'hui complètement disparu".
Le vaccin contre l'hépatite B : un point sensible chez les médecins
Mardi 28 juillet, une étude a rendu public le fait que certains médecins généralistes étaient méfiants à l'égard du vaccin contre l'hépatite B. 16,6 % d'entre eux n'ont pas fait vacciner leurs enfants contre cette pathologie. Or, le vaccin est recommandé depuis 1994 chez tous les nourrissons et en rattrapage chez les adolescents jusqu'à 15 ans par le Ministère de la santé.
La plupart des médecins réticents considèrent que ce vaccin augmente les risques de sclérose en plaque. Or, le lien supposé entre la vaccination et la survenue de cette pathologie n’a pas été démontré scientifiquement.
Grâce aux campagnes de vaccination, le taux d'hépatite B aiguë a cependant diminué continuellement depuis 2006. Rappelons qu'en France, l'hépatite B provoque la mort de 1300 personnes chaque année.
Mathilde Liotard, avec AFP